Lecteurs anciens ou récents, journalistes, personnalités diverses: la foule s'est pressée samedi matin au brunch de L'Hebdo. Le dernier numéro du magazine (plus de 130 pages) sortira vendredi prochain.
"Ma mère était une fidèle. Elle est très triste. Moi cela m'a aidé à comprendre des votations" explique une lectrice de 24 ans. #LHebdo pic.twitter.com/jqmT845Gfo
— L'Hebdo (@lhebdo) 28 janvier 2017
Témoignages de lecteurs recueillis par des journalistes de l'hebdomadaire dont la fin a été annoncée lundi, galerie-photos puis visites accompagnées de la rédaction avec l'occasion de choisir la prochaine "Une". Le parcours proposé par L'Hebdo a rencontré le succès.
.@alainjeannet (rédacteur en chef): "On aimerait que nos lecteurs nous aident à trouver notre dernière Une et le titre." #Lhebdo pic.twitter.com/eJrAM2T2Pr
— L'Hebdo (@lhebdo) 28 janvier 2017
Les débats continuent autour de la dernière Une: "J'aime bien l'idée du pinceau" souligne une lectrice. #LHebdo pic.twitter.com/jp0bJn3382
— L'Hebdo (@lhebdo) 28 janvier 2017
"On en a assez des écrans"
"C'est une grande perte pour la Suisse romande", explique Alain, 73 ans. Lecteur de L'Hebdo depuis sa création le 11 septembre 1981, le Lausannois déplore "le vide" que signifiera la disparition du journal. Le rythme hebdomadaire était aussi synonyme de "prise de recul" par rapport à l'information quotidienne.
Tiphaine, 26 ans, abonnée depuis peu, regrette "un format vraiment d'actualité", avec là aussi un rythme idéal pour s'informer en profondeur. Le papier aurait-il donc un avenir ? A cette question, la réponse fuse: "ah oui, les écrans, on en a assez toute la journée".
"Make #LHebdo Great Again" pic.twitter.com/6iOxzJrClO
— L'Hebdo (@lhebdo) 28 janvier 2017
Un lieu de débats s'ouvrira
Pour les journalistes du magazine, l'émotion était bien présente face à tous ces témoignages. Fondateur du titre, Jacques Pilet s'est dit "touché" par cette foule et ces messages de sympathie et d'attachement envers une aventure de 35 ans.
"Je reste absolument convaincu qu'un lieu apparaîtra en Suisse romande pour les débats", a déclaré Jacques Pilet sans donner davantage de précisions. "Ca ira vite, dans les prochaines semaines, en complément du Temps".
Discussions sur le futur
Diverses discussions sont en cours, a relevé Alain Jeannet, rédacteur en chef de L'Hebdo. Les projets ne se feront toutefois pas sous cette bannière, a-t-il précisé. Sur un mur de la rédaction, diverses "Unes" du dernier numéro de vendredi prochain étaient soumises aux visiteurs.
Les lecteurs ont réagi vite et négativement à celles qui étaient en noir, rappel à leurs yeux de la tragédie de Charlie Hebdo. "Nous nous sommes tant aimés", semblait avoir la cote. Des lecteurs ont proposé des titres comme "Zurich offense la Romandie" ou une interview par exemple: "Le sadique de Zurich parle". Avec, au final, des applaudissements adressés au rédacteur en chef.