Ignazio Cassis prendra la tête du Département des affaires étrangères (DFAE) le 1er novembre. L’Erythrée sera une épine dans son pied. Car la pression parlementaire pour un règlement de la question des requérants d’asile érythréens s’accroît. Contre l’avis du gouvernement, le Conseil national a exigé, cet été, la réouverture immédiate d’une ambassade à Asmara afin de pouvoir juger plus facilement de la situation sur place. Selon la motion UDC adoptée à une large majorité le 14 juin, «cela poserait les fondements des relations diplomatiques utiles à la négociation d’un accord de réadmission».
Le Conseil des Etats se prononcera en décembre. Il appartiendra à Ignazio Cassis de tenter de le convaincre que cette mesure est prématurée. Il bénéficie à cet effet d’un ultime coup de pouce de Didier Burkhalter. Le DFAE vient d’annoncer la reprise de la coopération suisse en Erythrée. Cela signifie qu’à défaut d’ambassade, la Suisse assurera une...