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Berne: il tait la mort de sa femme pour toucher sa retraite

Un homme de 64 ans comparaît depuis ce lundi devant la justice pour ne pas avoir informé les services administratifs de la Ville de Berne du décès de sa femme. Il aurait indûment touché plus de 200'000 francs.

08 févr. 2016, 16:42
A deux reprises, l'homme a contrefait la signature de sa femme.

Un homme de 64 ans comparaît depuis lundi devant la justice pour n'avoir informé ni la caisse de pension ni les services sociaux de la Ville de Berne du décès de sa femme. Selon l'accusation, le prévenu aurait ainsi indûment touché plus de 200'000 francs.

L'épouse de l'accusé est décédée en novembre 2008, mais la supercherie n'a été découverte que six ans plus tard. Le sexagénaire doit maintenant répondre devant le Tribunal régional de Berne de faux dans les titres et d'escroquerie par métier.

Devant la justice, le prévenu a expliqué qu'il était confronté à une situation financière très difficile après le décès de sa femme. Il a souligné qu'il avait d'autant plus besoin d'argent que sa rente invalidité avait été supprimée.

L'accusé avait averti différents offices du décès de sa femme. Mais la caisse de pension n'a, elle, pas été informée et a donc continué à verser chaque mois une rente vieillesse. A deux reprises, il a contrefait la signature de sa femme.

Arrivé en Suisse en 1985 comme requérant d'asile, le prévenu a aussi perçu de l'argent des services sociaux. Selon le Ministère public, il ne l'a pas utilisé pour payer ses dettes, mais l'a envoyé au Sri Lanka, son pays d'origine.

L'accusation a requis une peine de 24 mois de prison avec sursis. La défense a estimé que la caisse de pension aurait dû faire preuve de davantage de vigilance. Les services sociaux auraient aussi fait preuve de légèreté selon l'avocat qui a demandé une amende avec sursis pour son client.

 
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