On le savait mais cette fois c'est chiffré. La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) et l'Organisation faîtière de la formation santé (OdA-Santé) ont présenté hier une étude sur le décalage entre la formation et les besoins, dans les professions de santé non universitaires. En gros, il manque un tiers de personnel, actuellement recruté à l'étranger. Il est urgent d'agir. En Suisse romande, notamment dans les cantons frontaliers, la proportion de personnel hospitalier atteint 55%, note Pierre-Yves Maillard, président de la CDS. «Comme les autres pays seront, tôt ou tard, également touchés par la pénurie, la Suisse ne pourra plus engager autant de personnes formées à l'étranger», dit-il. Les formations étant longues, il faut agir à temps, c'est-à-dire vite.
Augmentation prévisible
Et, avec le vieillissement de la population, les besoins ne feront qu'augmenter en matière de soins infirmiers, thérapeutiques et médico-techniques. Si la différence entre les besoins annuels...