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Tennis - US Open: une folle remontada pour le grand retour d'Andy Murray

Andy Murray a remporté pour la première fois depuis deux ans un simple dans un tournoi du Grand Chelem, à l’issue d’une folle remontada. L’Ecossais est donc reparti pour un tour après être revenu pratiquement de nulle part.

02 sept. 2020, 00:30
L’Ecossais est revenu pratiquement de nulle part.

Andy Murray est enfin de retour. Mais que ce fut dur ! L’Ecossais a remporté pour la première fois depuis deux ans un simple dans un tournoi du Grand Chelem, à l’issue d’une remontada aussi folle que celle fondatrice du FC Barcelone.

Dans le huis clos du Arthur Ashe, Andy Murray (ATP 115) s’est imposé 4-6 4-6 7-6 (7/5) 7-6 (7/4) 6-4 en… 4h38' devant le Japonais Yoshihito Nishioka (ATP 49), après avoir été mené 6-4 6-4 3-1, après avoir écarté une balle de match dans le douzième jeu du quatrième set et, enfin, après avoir concédé le premier break de la dernière manche. Ce match a souligné une vérité: Andy Murray demeure un homme capable de tous les retournements de situation, alors qu’il avait, en janvier 2019, fait ses vrais-faux adieux à l’Open d’Australie, lors d’un premier tour – déjà – homérique contre Roberto Bautista-Agut.

«Tout était fini»

A 33 ans – il est plus vieux de sept jours que Novak Djokovic et de onze mois que Rafael Nadal -, l’Ecossais est donc reparti pour un tour après être revenu pratiquement de nulle part. De deux opérations à la hanche plus précisément, devenues inévitables après avoir poussé son corps à la limite lors de cette année 2016 où il n’avait cessé de jouer et de gagner pour ravir à Djokovic la place de n° 1 mondial. Six mois aplus tard, il jetait ses dernières forces en demi-finales de Roland-Garros, face à Stan Wawrinka, avant de se hisser en quarts de finale à Wimbledon, «sur une jambe», comme il tient à le rappeler.

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«J’étais le n° 1 mondial et je n’arrivais plus à marcher. J’étais incapable de mettre mes chaussettes», avouait-il l’automne dernier dans un documentaire poignant produit par Amazon. En janvier 2018, il subissait une première intervention à la hanche. Il retrouvait le Circuit sur le gazon anglais, où même une victoire sur Stan Wawrinka à Eastbourne ne l’incitait pas à revenir sur son choix de faire l’impasse sur Wimbledon. Lors de la tournée américaine, il livrait un morceau de bravoure à Washington, face au Roumain Marcel Copil, avec un succès arraché à… 3 heures du matin. A la balle de match, il s’effondrait en larmes, dévasté par le sentiment que «tout était fini». «Mon corps n’en pouvait plus et je n’avais plus la force mentale pour aller au-delà de la douleur», explique-t-il. «Il n’y avait plus d’issue pour moi.»

Miracle de la médecine

La suite de l’histoire, l’épilogue croyait-on alors, se produit devant Roberto Bautista-Agut en Australie. Mais, sur le conseil de Bob Bryan, il décidait de subir une seconde intervention juste après son match de Melbourne pour ne remplacer que les deux surfaces articulaires de la hanche, en sacrifiant le moins d’os possible. Miracle de la médecine, les douleurs ont disparu avec cette nouvelle hanche en métal.

Il tentait un deuxième retour à l’été. Dans un premier temps, il privilégiait le double, avec notamment un titre au Queen’s avec Feliciano Lopez, l’idole de sa… mère Judy. La reprise en simple fut plus ardue. Après deux éliminations au premier tour à Cincinnati et à Winston Salem, il passait, ainsi, par la case Challenger à Majorque, chez Rafael Nadal qui était alors dans le même temps en passe de remporter l’US Open, avant de retrouver la lumière à Anvers, où il cueillait le titre après une finale victorieuse contre un Stan Wawrinka qui s’etait pris les pieds dans le tapis à l’instant de conclure.

Avec ce 46e titre qui avait sans doute la même saveur que ses trois succès en Grand Chelem et ses deux médailles d’or à Londres et à Rio, Andy Murray pouvait à nouveau nourrir d’autres ambitions que celle de réussir ses adieux. Mais c’était sans compter sur une blessure à l’aine qui devait le laisser sur le flanc pendant de longues semaines.

Aujourd’hui, Andy Murray se dit en pleine possession de ses moyens. Vainqueur d’Alexander Zvervev lors du Masters 1000 de Cincinnati, il semble capable de troubler le jeu dans cet US Open, dans un quart du tableau dont l’homme fort, Dominic Thiem (n° 2), n’offre pas vraiment toutes les garanties. A condition, toutefois, de ne pas attendre comme mardi deux heures avant de commencer à jouer au tennis…

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