Le rendez-vous est pris à 8 heures samedi matin à Médran. Daniel Yule, petits yeux, feint une forme légère. «Je ne suis pas au top. Tu as tes chances», me lance-t-il avant de prendre la cabine pour participer au High Fice de Verbier. Personnellement, je suis prêt au défi physique avant de faire face aux trois épreuves de la journée. En début de semaine dernière, je me suis préparé spécifiquement en réalisant des squats, enfin deux ou trois, en mimant Didier Cuche en plein schuss. C’est dire que j’estime être en possession d’aussi bonnes jambes que Marcel Hirscher.
J’affronte la première épreuve du kilomètre lancé avec une confiance à son paroxysme. La trentaine d’ouvreurs qui m’ont précédé semblent m’avoir bien lissé la piste. Départ! Mon bâton droit rippe à la poussée, qu’importe, je me mets en position de recherche de vitesse. Tel Philippe May qui atteint les 200 km/h, je défie la résistance du vent. La sanction tombe: je suis flashé à 70.76 km/h. Daniel Yule fait trembler la cellule à 72,55 km/h. Nous sommes légitimement déçus de notre performance loin derrière les 82 km/h de Didier Défago. Personnellement, je ne me trouve pas d’excuses, mais mon gabarit à la Tom Lüthi, ma combinaison trop ample et mes skis fartés au caramel à l’image de ceux de Carlo Janka aux Mondiaux de Saint-Moritz ne m’ont pas aidé.
Retrouvez le reportage complet dans nos éditions papier et numérique du mardi 11 avril 2017.