«Champion du monde», criait le speaker. Au milieu de la foule, des drapeaux suisses et valaisans, Luca Aerni, escorté comme une véritable star, faisait une entrée triomphante sur la scène de la patinoire d’Ycoor. Le skieur de Crans-Montana, doré à Saint-Moritz, a été dignement fêté samedi soir par les siens. «Je ne m’attendais pas à voir autant de monde. Cela fait vraiment chaud au coeur», savourait, ému, le nouvel héros du ski suisse. Pour l’occasion, le Valaisan a été décoré de chocolat, a reçu un ski en bois avec des images retraçant sa carrière et s’est vu offrir une… génisse de la race d’Hérens, affectueusement prénommée «Corviglia», comme le nom de la piste grisonne sur laquelle le Valaisan a triomphé. «Je vais devoir appeler Silvan Zurbriggen pour qu’il entraîne correctement ses vaches», se marrait Luca Aerni.
A ses côtés, ses deux premiers entraîneurs, Paul-Henri Francey et Peter Kuonen, partageaient l’émotion de leur champion qu’ils ont vu grandir. «En regardant la descente du combiné des Mondiaux, je revoyais Luca il y a dix ans en arrière lorsque l’on s’entraînait à Saas-Fee», racontait Paul-Henri Francey avec un grand sourire. «On est allé un jour sur le big air. J’étais apeuré. Mais il volait. Comme lors des Mondiaux.»
Retrouvez le sujet complet dans nos éditions papier et numérique du lundi 27 février 2017.