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Décès de David Poisson: la sécurité des stations remise en question

Un manque de sécurité est-il à responsable du décès du Français David Poisson? C'est la question que se pose le monde du ski alpin suite à l'accident mortel du champion qui, suite à une chute, a traversé les filets de sécurité et ainsi heurté un arbre.

14 nov. 2017, 15:37
Les filets, disposés le long de la piste, sont censés ralentir les skieurs en cas de chute.

La mort lundi du descendeur français David Poisson, qui a heurté un arbre lors d'un entraînement à Nakiska (Canada), pose le problème de la sécurité sur les pistes privées. A l'opposé, des mesures draconiennes sont prises sur les étapes de la Coupe du monde de ski alpin.

David Poisson, médaillé de bronze mondial en 2013, "aurait chuté lourdement après avoir perdu un ski lors de la séance d'entraînement partagée avec d'autres nations (...) Il aurait percuté un arbre après avoir traversé les filets de sécurité", a indiqué à l'AFP Michel Vion, président de la Fédération français de ski (FFS) mardi à la-journée.

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Les filets, disposés le long de la piste, sont censés ralentir les skieurs en cas de chute. Selon un entraîneur italien, la vitesse des skieurs dépassait les 100 km/h lundi à l'endroit où l'accident a eu lieu.

"Il y avait au moins deux filets de type B", a précisé Michel Vion. Les filets de type B mesurent 2,5 m de haut, alors que les filets A, fixés à une potence s'élèvent jusqu'à quatre mètres. "Chaque équipe paye une prestation et c'est bien la station qui est en charge de la sécurité", a souligné le président de la FFS.

 

 

La station de Nakiska, avec des pistes homologuées qui avaient accueilli les épreuves de ski alpin et de freestyle lors des JO d'hiver de Calgary en février 1988, est réservée en cette période aux équipes nationales. Ces groupes préparent les premières épreuves de vitesse de la Coupe du monde programmées dans moins de deux semaines dans la localité voisine de Lake Louise.

"Les équipes gèrent leurs propres entraînements, tracent les parcours, elles font tout par elles-mêmes", a indiqué à la presse canadienne Matt Mosteller, un représentant officiel des stations des Rocheuses canadiennes qui travaille à Nakiska.

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Mais ce sont bien les pisteurs de ces stations qui mettent en place les filets de protection. "Quand on arrivait tout était en place", se souvient ainsi Laurent Chrétien, qui a fréquenté les lieux alors qu'il était responsable de l'équipe de France dames de vitesse. Et il rappelle que, "au Canada, toutes les pistes sont tracées dans la forêt".

 

Existe-t-il alors un protocole de la Fédération internationale de ski (FIS) pour imposer des règles minimales de sécurité aux stations qui louent leurs espaces? Interrogée par l'AFP, la FIS n'a pas souhaité répondre, arguant de circonstances de l'accident encore imprécises, renvoyant à la station de Nakiska et à la fédération canadienne.

Et puis, comme lors des épreuves de Coupe du monde, "un médecin fédéral accompagne les skieurs lors des entraînements privés ou officiels de descente", souligne la Fédération française de ski (FFS). La présence du médecin de la FFS, intervenu très rapidement avec son collègue suisse, a été vaine; David Poisson, père d'un fils de 18 mois, a été tué sur le coup.

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