Lorsque la Fédération internationale (IAAF) a repêché Darya Klishina en vue des JO de Rio, la sauteuse en longueur aurait pu incarner la seule athlète porteuse des rêves russes de médailles: elle a, au contraire, été qualifiée de «traîtresse», par certains.
«Mon agent, ma famille m’ont tout de suite dit: ne va pas sur l’internet, ne lis rien, ne regarde pas, explique la double championne d’Europe en salle (2011, 2013) à l’AFP. Fais seulement ce que tu dois faire, entraîne-toi, prépare-toi pour les Jeux olympiques.»
Après la décision de l’IAAF de rejeter toutes les demandes de repêchages déposées par les athlètes russes, à l’exception de la sienne, Darya Klishina a, en effet, dû affronter des torrents de haine dans son pays.
Son tort? D’avoir pêle-mêle rompu la solidarité avec les athlètes privés de Rio, d’avoir remercié l’IAAF, bourreau de l’athlétisme russe, ou d’avoir été prête à concourir sous un...