Face à un débat jugé disproportionné sur le port de la burqa en Suisse, le publicitaire et communiquant politique Daniel Graf a lancé une initiative pour l'interdiction du kebab sur le territoire helvétique.
"Les kebabs menaçent la culture alimentaire suisse!", proclame ironiquement l'Alémanique qui a poussé la blague suffisamment loin pour créer une vraie pétition sur le net. Un texte de loi y est même proposé avec une modification de l'Art.10a de la Constitution: "personne n'est autorisé à consommer des pains remplis de viande dans l’espace public et dans les endroits accessibles au public". Actuellement, 1'230 personnes ont signé, par humour ou sérieusement, l'initiative de M. Graf.
Colère en Turquie
Seulement, cette action a été tellement bien faite que des médias et citoyens turques l'ont prise au 1er degré, et s'en sont naturellement sentis offensés. Des restaurateurs de plusieurs provinces ont critiqué cette campagne. "Avec cette logique, il faudrait interdire la pizza et autres fast foods non originaires du pays!", s'offusque le président d'une association dans le journal Daily Sabah.
Mehmet Kaçak s'est même exprimé au nom des 70'000 ressortissants turcs en Suisse qui auraient "été attristés par cette campagne. Ils nous transmettent leur opposition et attendent qu’elle soit annulée." Le média en ligne assure que le kebab est prêt à être banni dans différents pays d'Europe comme la France et l'Italie pour préserver la culture locale.
Le média TRT a publié lundi un article très sérieux qui affirmant même que l'UDC a apporté son soutien à la campagne de M. Graf. Ce dernier a reconnu être allé un peu fort et a promis de communiquer en turc pour éclaircir la situation.