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Téléphonie: jugé pas assez ambitieux, le projet de suppression du roaming retiré par la Commission européenne

09 sept. 2016, 14:12
Pour le président Jean-Claude Juncker le projet de suppression des taxes de roaming était beaucoup trop timide.

La Commission européenne a retiré vendredi un avant-projet controversé encadrant la suppression, prévue pour juin 2017, des frais d'itinérance téléphonique en Europe. Son président Jean-Claude Juncker en réclame une version plus ambitieuse.

Le texte, présenté lundi, fixait à 90 jours par an minimum la durée pendant laquelle les frais d'itinérance auraient été totalement supprimés dans l'UE pour les consommateurs.

Mais il a été immédiatement critiqué, à la fois par la presse et par des députés européens, pour son manque d'ambition, la Commission ayant en effet annoncé en juin 2015 l'abolition totale et sans limite (même un seuil minimum) des frais d'itinérance pour 2017.

"A la lumière des premiers retours reçus, le président Juncker a donné l'instruction à ses services de retirer ce texte et de travailler à une nouvelle proposition", "quelque chose de mieux", a expliqué vendredi un porte-parole de la Commission européenne, Alexander Winterstein, en conférence de presse.

Rare initiative

Reste que l'initiative de Jean-Claude Juncker est plutôt rare au sein de l'Union européenne, où les propositions de textes, surtout les plus techniques comme celui-ci, évoluent le plus souvent au fil des discussions entre la Commission, les comités d'experts et les représentants des Etats membres.

"Que ce soit clair, les frais d'itinérance vont être totalement abolis en juin 2017", a insisté M. Winterstein, qui s'est refusé ensuite à donner le moindre détail sur les modifications attendues.

"Il y aura rapidement du nouveau sur ce sujet et la semaine prochaine (quand le Parlement européen se réunit en session plénière à Strasbourg) est une semaine très appropriée", a-t-il promis.

Attente d'un signal fort

"Nous attendons (...) un signal fort", a réagi par communiqué Manfred Weber, le président du groupe du Parti populaire européen (PPE, centre-droit et droite) au Parlement.

En fixant l'absence de frais d'itinérance (ou "roaming") à 90 jours par an minimum (avec un maximum de 30 jours d'affilée), Bruxelles entendait protéger les opérateurs de téléphonie mobile contre d'éventuels abus des consommateurs.

Par exemple en évitant qu'une personne achète une carte SIM dans un pays où les tarifs sont peu élevés pour utiliser son smartphone toute l'année dans un autre pays.

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