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Syrie: l'étau de resserre pour les rebelles à Alep

L'armée a poursuivi lundi sa progression dans la province d'Alep. Les rebelles estiment désormais que l'avenir même de leur insurrection est en danger.

08 févr. 2016, 19:17
L'armée syrienne a pris du terrain sur les rebelles qui ont du se retirer de trois localités.

L'armée syrienne a poursuivi lundi sa progression dans la province d'Alep. Les rebelles estiment désormais que l'avenir même de leur insurrection est en danger.

Soutenu par les bombardements de l'aviation russe, le régime de Damas mène ce que les insurgés nomment une politique de la terre brûlée. Lancée il y a une semaine, l'opération a permis aux forces gouvernementales de reprendre pied dans la zone stratégique du nord de la Syrie pour la première fois depuis plus de deux ans.

Dimanche soir, les rebelles ont dû se retirer de trois localités menacées par les frappes russes après des combats entre rebelles et forces kurdes dans les localités de Merenar, Aqlamiya et Deir Jamal.

"Minimiser les pertes"

"C'est toute notre existence qui est désormais menacée, pas seulement le fait de perdre du terrain", déclare Abdoul Rahim al Nadjaoui, du groupe rebelle Lioua al Taouhid. "Ils progressent et nous nous replions parce que face à des bombardements aussi intenses, nous devons minimiser nos pertes", estime-t-il.

Les forces loyalistes se situent à 5 km de la ville sous contrôle rebelle de Tal Rafaat. Cela les place à environ 25 km de la frontière turque, rapportent les rebelles, les habitants et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui se base sur un important réseau de correspondants en Syrie même.

Ce vaste assaut a provoqué l'exode de dizaines de milliers de civils vers la Turquie. Depuis plusieurs jours, plus de 30'000 personnes patientent devant le poste-frontière turc d'Oncupinar. Elles attendent dans le froid et dans des conditions jugées de plus en plus "désespérées" par Médecin sans Frontières (MSF).

Sommé par l'Union européenne de remplir son devoir d'accueil, le gouvernement turc a jusque-là refusé d'ouvrir son territoire à cette nouvelle vague de déplacés mais s'est dit prêt à le faire "si c'est nécessaire". "S'ils sont à nos portes et n'ont pas d'autre choix, nous avons le devoir de laisser entrer nos frères et nous le ferons", a assuré le président turc Recep Tayyip Erdogan.

 

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