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Syrie: l'armée reconquiert les ex-quartiers rebelles d'Alep

L'armée syrienne s'est installée ce vendredi dans les quartiers d'Alep occupés jusqu'à il y a peu par les rebelles. Le président russe Vladimir Poutine a indiqué que le président syrien Bachar al-Assad, l'Iran et la Turquie étaient d'accord avec Moscou pour la tenue de négociations.

23 déc. 2016, 19:23
Un soldat brandit un drapeau syrien à Alep.

Les forces gouvernementales syriennes se sont déployées vendredi dans les quartiers d'Alep qu'elles viennent de reprendre. Au lendemain de l'évacuation des derniers rebelles, cette partie de la ville présente un tableau apocalyptique, avec ses immeubles détruits et ses rues défoncées.

L'armée syrienne avait solennellement annoncé jeudi soir la reprise de la moitié de cette ville qui lui échappait depuis juillet 2012. Elle a marqué la fin d'une offensive dévastatrice d'un mois qui a abouti à l'évacuation forcée de dizaines de milliers de résidents et d'insurgés vers des régions rebelles du nord du pays.

L'engagement militaire russe a été le facteur déterminant dans la victoire sans précédent que représente pour le régime la reprise totale de la deuxième ville de Syrie. Vendredi, le président russe Vladimir Poutine a estimé que la reprise d'Alep était un "pas très important" vers le règlement d'un conflit qui a fait plus de 310'000 morts depuis 2011.

 

 

Maître du jeu

Vladimir Poutine s'est rendu maître du jeu en Syrie, au point d'avoir réussi à écarter presque totalement Washington du processus de règlement du conflit. Il a appelé un peu plus tard son homologue syrien Bachar al-Assad, pour le féliciter de la "libération" d'Alep, "un pas très important" vers la paix. "L'objectif est de se concentrer sur les questions concernant le règlement pacifique du conflit", a-t-il dit à M. Assad, selon le Kremlin.

La mise en place d'un cessez-le-feu dans l'ensemble de la Syrie sera d'ailleurs à l'ordre du jour de pourparlers entre Damas et l'opposition qui se tiendront à Astana, au Kazakhstan. Vladimir Poutine a indiqué que le président syrien, l'Iran et la Turquie étaient d'accord avec Moscou pour la tenue de ces négociations. Elles pourraient avoir lieu à la mi-janvier.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a pour sa part déclaré que la défaite des rebelles à Alep avait mis fin à leurs espoirs de renverser le régime du président Bachar al Assad. A ses yeux, cela pourrait ouvrir la voie à une solution politique.

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