Votre publicité ici avec IMPACT_medias

RDC: au moins 21 morts dans des violences ethniques

Des attaques qui ont visé des Hutus ont fait au moins 21 morts et 40 blessés durant le week-end dans l'est de la République démocratique du Congo. Plusieurs dizaines de maisons ont été incendiées.

08 févr. 2016, 22:01
Depuis de nombreux mois, des affrontements entre groupes armés ont lieu dans l'est du pays.

Des attaques qui ont visé des Hutus ont fait au moins 21 morts et 40 blessés durant le week-end dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé lundi les Nations unies. Plusieurs dizaines de maisons ont été incendiées au cours de ces violences.

"Il y a eu des affrontements dans le village de Mukeberwa", dans la province du Nord-Kivu. Et "selon les informations en ma possession, entre 15 et 30 personnes ont trouvé la mort", a déclaré Bokele Joy, administrateur du territoire de Lubero, où ont eu lieu les combats.

L'administrateur a ajouté qu'il lui était difficile d'être plus précis sur le bilan. Les affrontements se sont, en effet, déroulés dans une zone où "il n'y a ni FARDC (armée congolaise), ni police nationale".

Cinq blessés

Selon lui, les combats ont été provoqués par l'attaque de miliciens maï-maï d'ethnie nande contre Mukeberwa, tenu par des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Mukeberwa est situé aux confins des territoires de Lubero et de Walikale, dans le centre-est du Nord-Kivu. Cette province est déchirée par les conflits armés depuis plus de vingt ans.

"Situation explosive"

Les Nations unies se sont "alarmées" lundi de cette "escalade des violences intercommunautaires dans les territoires de Lubero et Walikale" qui ont fait "au moins 21 morts, 40 blessés et 70 maisons incendiées au cours du week-end passé", selon un communiqué du Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCHR) publié à Genève.

"Nous avons aussi reçu des rapports sur des déplacements massifs de civils, des pillages, des enlèvements et au moins trois viols au cours des derniers jours", ajoute le texte.

Les tensions entre Hutus et Nandes "semblent avoir atteint un niveau alarmant (...) et pourraient engendrer des violences à grande échelle et davantage de déplacements", estime le HCHR. Pour lui, le soutien de groupes armés à chacune des deux communautés "rend la situation potentiellement encore plus explosive".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias