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Premier tour de vis budgétaire du nouveau gouvernement espagnol

Le nouveau gouvernement espagnol de droite a adopté aujourd'hui un plan d'austérité de 8,9 milliards d'euros, notamment en ne remplaçant presque aucun départ de fonctionnaires et en gelant leurs salaires. Ces mesures visent à tenter de freiner un déficit public bien plus élevé que prévu.

30 déc. 2011, 18:48
Le futur président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, dévoilera son programme économique le 8 décembre à Marseille

«Ces mesures ne sont que le début du début», a expliqué la porte-parole, Soraya Saenz de Santamaria, à l'issue du Conseil des ministres, «le début d'un paquet de réformes structurelles qui a pour but de corriger le déficit public et de commencer à redynamiser notre économie».

Un mois après la large victoire de la droite aux élections législatives, mettant fin à plus de sept ans de socialisme, c'est donc vers un nouveau régime de rigueur, qui devrait approcher au total les 40 milliards d'euros, que se dirigent les Espagnols.

Entrée en récession l'an prochain

Le premier ministre Mariano Rajoy avait en effet annoncé une coupe budgétaire de 16,5 milliards en 2012 «pour l'ensemble des administrations publiques», prévenant qu'à chaque point de déficit en trop en 2011, par rapport aux prévisions, il faudrait compter «dix milliards supplémentaires» d'économies, afin de ramener le déficit à 4,4% en 2012.

Car l'Espagne, doublement touchée par la crise mondiale et l'éclatement de sa bulle immobilière, devrait replonger en récession début 2012, ce qui menace son objectif prioritaire, la réduction du déficit public.

Les fonctionnaires, les «têtes de Turcs»

Les premières mesures concernent les fonctionnaires, avec la poursuite en 2012 du gel de leurs salaires (abaissés de 5% en 2010 puis gelés en 2011), mais aussi le non-remplacement des départs, sauf dans les secteurs considérés comme «essentiels» (santé, éducation, forces de l'ordre...) où un départ sur dix sera pourvu.

Le nouvel exécutif a aussi annoncé une hausse d'impôts temporaire et coupé dans les budgets des ministères de l'Equipement (1,6 milliard en moins), de l'Industrie (1,1 milliard) et de l'Economie (1,1 milliard). Seule bonne nouvelle vendredi: la revalorisation de 1% des retraites, gelées en 2010.

Un décret prolongeant la validité du budget 2011 jusqu'en mars 2012, date à laquelle devrait être présentée une nouvelle loi de Finances, a été approuvé. Ce nouveau tour de vis survient alors que les Espagnols vivent déjà au rythme des cures d'austérité depuis bientôt deux ans.

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