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Pakistan: Waseem Akhtar a été élu maire de la ville de Karachi alors qu'il est en prison pour terrorisme

En prison pour terrorisme depuis juillet dernier, Waseem Akhtar a pourtant été élu mercredi maire de la ville de Karachi, la plus grande du Pakistan, avec 20 millions d'habitants. Il a promis qu'il pourrait régler les problèmes administratifs depuis sa cellule.

24 août 2016, 21:08
Ces élections se sont déroulées sous très haute tension et l'armée a dû intervenir mardi soir au siège du parti du nouveau maire de Karachi.

La mégapole portuaire de Karachi au Pakistan a élu mercredi son maire, un homme politique inculpé pour sédition et terrorisme, et qui est actuellement en détention. Cette élection s'est déroulée au lendemain d'une mise en examen du chef de son parti pour trahison.

Waseem Akhtar, ancien ministre et député membre du Muttahida Qaumi Movement (MQM), a très largement emporté les élections municipales avec 196 de 294 voix exprimées lors d'un scrutin au sein des autorités municipales.

M. Akhtar a été arrêté en juillet et accusé d'avoir orchestré la répression meurtrière d'émeutes dans la ville en 2007, quand il était ministre de l'Intérieur de la province du Sindh. Il a ensuite également été mis en examen pour sédition et terrorisme.

Le MQM, maître à Karachi

Le MQM domine la scène politique à Karachi, l'une des plus grandes villes au monde, depuis des années, notamment en raison du soutien dont il bénéficie au sein de la communauté plutôt aisée des Mohajirs, les musulmans ayant émigré d'Inde dans les années 40.

Le parti, qui avait désigné M. Akhtar comme son candidat à la mairie, contrôle le Conseil de la Communauté urbaine de Karachi, chargé d'élire l'un de ses membres comme maire.

"J'ai passé le mois écoulé à me languir en prison, mais les gens ont voté pour moi", a déclaré M. Akhtar à la presse après avoir voté. Il a ensuite été escorté par la police jusqu'à son fourgon pénitentiaire.

Il a indiqué qu'il allait se battre devant les tribunaux pour être libéré, mais que dans le cas contraire, il réglerait "les problèmes de la population depuis la prison".

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