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Oléoduc attaqué à l'explosif au Yémen

Un important oléoduc a été attaqué à l'explosif samedi par une tribu dans le sud-est du Yémen. La production a été arrêtée.

28 déc. 2013, 11:52
Les actions contre les oléoducs et les gazoducs sont fréquentes au Yémen.

Des membres d'une tribu yéménite ont attaqué samedi à l'explosif un important oléoduc géré par des compagnies étrangères dans la province de l'Hadramout, dans le sud-est du pays. La production a été brutalement arrêtée, selon un responsable local.

"Des hommes armés appartenant à une alliance de tribus de l'Hadramout ont fait exploser, au niveau de la ville de Chahr, l'oléoduc reliant le champ pétrolier de Masila au port d'Al-Daba", sur le Golfe d'Aden, a déclaré ce responsable, ajoutant que la production avait été stoppée.

Une source industrielle a précisé à l'AFP que l'oléoduc achemine en moyenne 120 000 barils par jour. Les violences se sont multipliées dans la région depuis la mort d'un chef tribal, Saïd al-Hibriche, le 2 décembre, ainsi que cinq de ses gardes, dans des échanges de tirs avec l'armée.

Sites régulièrement visés

Depuis, des hommes armés des tribus ont tenté d'attaquer de nombreux points de contrôle de l'armée, certains voulant prendre la place de soldats protégeant des installations pétrolières. Ainsi, jeudi, trois soldats ont été abattus par des hommes armés non identifiés qui ont attaqué un barrage de l'armée avant de prendre la fuite. Plusieurs autres soldats ont été blessés dans cette attaque qui s'est déroulée à l'entrée de la ville de Chahr.

Les actions contre les oléoducs et les gazoducs sont fréquentes au Yémen, où la population, à structure tribale, est fortement armée. Elles sont souvent menées par des tribus qui entendent faire pression sur le gouvernement dans des affaires de justice ou pour obtenir des avantages matériels.

Combats sur fond de sécession

Par ailleurs, 19 personnes, dont quatre enfants, ont été tuées et 23 autres blessées, dont certaines grièvement, dans les tirs d'obus de l'armée vendredi lors de funérailles dans le sud du Yémen, selon un nouveau bilan annoncé samedi de sources médicales. Un premier bilan fourni après l'attaque par une source médicale et des témoins, faisait état de treize morts, dont trois enfants, et de plus d'une vingtaine de blessés.

Des activistes du Mouvement sudiste, qui demande l'autonomie du sud du Yémen qui était un Etat indépendant avant 1990, ont accusé l'armée d'avoir utilisé deux chars pour tirer contre une tente funéraire dressée à Daleh, à 300 km au sud de Sanaa. Cette tente avait été dressée pour les funérailles d'un homme tué dans des combats lundi avec des forces de l'ordre.

Les heurts ont éclaté lorsque des autonomistes de la tendance dure ont tenté d'attaquer le siège de la province de Daleh pour y déployer le drapeau de l'ancienne république du Yémen du sud. Les militants de cette tendance conduite par Hassan Baoum ont dénoncé samedi, dans un communiqué, "un massacre commis par les forces de l'occupation", en référence aux forces nordistes.

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