Mercredi en fin d'après-midi, l'atterrisseur Schiaparelli a atterri sur la planète rouge, comme l'a rapporté l'ESA sur son compte Twitter.
Schiaparelli devrait s'être posé... Restez à l'écoute, nous saurons bientôt si tout s'est passé comme prévu! #ExoMars https://t.co/3xtwWTRCn6
— ESA France (@ESA_fr) 19 octobre 2016
Durant de longues heures, les scientifiques ont attendu un signal de Schiaparelli. En vain. Peu après 18 h 30, le satellite TGO, qui est en orbite autour de la Planète Rouge, a émis ce signal, provoquant des cris de joie dans le centre de contrôle de l'Agence spatiale européenne à Darmstadt, en Allemagne. Son rôle sera d'analyser l'atmosphère martienne.
Ré-acquisition du signal d'@esa_tgo qui émerge après un passage derrière #Mars! #ExoMars https://t.co/uGERpF9Hem
— ESA France (@ESA_fr) 19 octobre 2016
Peu après 20 h 30, l'orbite de TGO a été confirmée. Une partie importante de la mission est donc réussie:
YES! CONFIRMED! I'm in Mars orbit! #ExoMars pic.twitter.com/9qsegy8Hh2
— ExoMars orbiter (@ESA_TGO) 19 octobre 2016
Quant à l'atterrisseur Schiaparelli, il doit lui aussi confirmer qu'il s'est posé correctement et qu'il est opérationnel. "Il est clair que les signes ne sont pas bons, mais nous avons besoin de plus d'informations", a dit Paolo Ferri, chef de la division des Opérations à l'ESA. La durée de "vie" de Schiaparelli n'est que de quelques jours, le module de 577 kilos étant équipé d'une batterie non rechargeable.
Un défi technologique
Atterrir sur Mars est un défi technologique pour l'Europe qui veut prouver qu'elle maîtrise cet exercice difficile. Jusqu'à présent, seuls les Américains ont réussi à poser sur Mars des engins qui sont parvenus à fonctionner.
14:47 UT: According to nominal timeline, Schiaparelli should be jettisoning parachute & rear shield then igniting thrusters #ExoMars pic.twitter.com/X5cG0N3Q4Q
— ESA_Schiaparelli (@ESA_EDM) 19 octobre 2016
C'est la deuxième fois que l'Europe cherche à atterrir sur Mars. Il y a treize ans, la sonde européenne Mars Express avait largué un mini-atterrisseur Beagle 2, de conception britannique, qui n'a jamais donné signe de vie. Mais on sait depuis 2015 qu'il a effectivement atterri.
14:48UT: According to nominal timeline, Schiaparelli should have switched off thrusters to touchdown on #Mars surface! stay tuned.. #ExoMars pic.twitter.com/GMSHcD7xUm
— ESA_Schiaparelli (@ESA_EDM) 19 octobre 2016
Mission ambitieuse
Le grand saut de Schiaparelli est la première étape d'ExoMars, une ambitieuse mission scientifique européano-russe en deux volets, qui vise à rechercher des indices d'une vie actuelle et passée sur Mars.
Quick recap of how Schiaparelli will slow from 21000 km/h to 0 in less than 6 minutes #ExoMars https://t.co/rzEB0tFkRT pic.twitter.com/gGJ8v6Z3NO
— ESA_Schiaparelli (@ESA_EDM) 19 octobre 2016
La sonde TGO sera chargée de "renifler" l'atmosphère martienne pour détecter des gaz à l'état de traces comme le méthane qui pourrait indiquer la présence d'une forme de vie actuelle sur la planète. Elle se mettra à ce travail début 2018. TGO doit aussi servir de relais de communication notamment pour les rovers américains présents actuellement sur Mars.
Cette sonde est munie qu'une caméra haute définition fournie par la Suisse. Selon Nicolas Thomas, scientifique de l'Université de Berne en charge de cet instrument, la caméra peut distinguer avec précision et en couleur des objets de la taille d'une voiture situés à 100 kilomètres de distance.