La justice russe a informé trois premiers militants de Greenpeace, inculpés de "hooliganisme" après une action dans l'Arctique, de la fin des poursuites les visant, a dit mardi une porte-parole de l'ONG. Cette mesure est la conséquence de la loi d'amnistie votée en Russie la semaine dernière.
"Trois personnes ont déjà été notifiées de la fin des poursuites. Nous espérons que dans les prochains jours, d'ici à la fin de la semaine, les 30 affaires seront closes et que des autorisations pour sortir du territoire seront délivrées", a dit cette porte-parole. Sur les trente personnes, 26 ne sont pas Russes, dont le Zurichois Marco Weber. Jusqu'à présent, ces personnes n'avaient pas pu quitter le territoire russe.
Britannique évoqué
Ayant été arrêtées en mer par un commando des forces russes, elles n'ont pas dans leur passeport de visa témoignant de leur entrée légale en Russie et ne pouvaient donc pas quitter le pays.
La porte-parole a précisé que la première personne qui avait reçu cette notification était Britannique, mais a refusé de donner son identité ni celle des deux autres.
Elle a indiqué que les trente membres d'équipage du navire de Greenpeace avaient signé la veille un document dans lequel ils disaient ne pas s'opposer à l'amnistie qui a été votée la semaine dernière par le Parlement russe à l'occasion des 20 ans de la Constitution.
Arrêtés récemment
Les militants avaient été arrêtés en septembre après une action contre une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique, afin de dénoncer les risques de l'exploitation d'hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
Détenus dans un premier temps à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, les 30 membres de l'équipage de Greenpeace ont ensuite été transférés à Saint-Pétersbourg, avant d'être remis en liberté sous caution en novembre.
Inculpés dans un premier temps de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison maximum, ils ont ensuite été inculpés de hooliganisme, délit qui leur faisait encourir jusqu'à sept ans de détention.