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Lybie: Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dictateur, condamné à mort

Il avait fait abattre des manifestants lors du printemps lybien de 2011. Seif al-Islam Kadhafi, l'un des fils de l'ancien dictateur, a été condamné à mort. L'ONU déplore cette condamnation.

28 juil. 2015, 10:59
Seif al-Islam Kadhafi et 8 responsables lybiens ont été condamnés à la peine capitale.

Un tribunal libyen a condamné à mort mardi un fils de Kadhafi, Seif al-Islam, et huit autres proches de l'ex-dictateur. Ils étaient jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte dans ce pays il y a quatre ans.

Le tribunal siégeant à Tripoli, où règne une coalition de milices en partie islamistes, a notamment condamné à mort le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi. Le procès a été éclipsé par les violences et les divisions politiques.

Normes internationales pas respectées

Le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a déploré mardi la condamnation à mort de Seif al-Islam et d'autres proches de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi. Le procès n'a pas respecté les normes internationales, a argumenté l'ONU.

"Nous sommes profondément troublés par les jugements prononcés aujourd'hui à Tripoli, en particulier l'imposition de la peine de mort contre plusieurs proches de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi", a affirmé à Genève une porte-parole du Haut Commissariat, Ravina Shamdasani.

Le Haut Commissariat souligne que les normes internationales n'ont pas été respectées dans le déroulement du procès. Parmi les lacunes, l'ONU dénonce l'incapacité à établir la responsabilité individuelle des inculpés pour des crimes précis ainsi que des questions graves comme l'accès des détenus aux avocats, des plaintes de mauvais traitements, des audiences tenues in absentia.

"L'ONU s'oppose à la peine de mort en toutes circonstances. Dans ce cas, où les conditions d'un procès équitable n'ont clairement pas été remplies, nous déplorons fortement l'imposition de la peine de mort", a déclaré la porte-parole.

Le Haut Commissariat exhorte les autorités libyennes à faire en sorte que des réformes soient d'urgence adoptées dans le domaine de la justice de manière à respecter pleinement les droits de l'homme. Il demande que les verdicts du tribunal de Tripoli puissent être soumis à un appel et non pas seulement à cassation.

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