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Libye: accord pour un cessez-le-feu et processus électoral au printemps 2018

Une déclaration commune a été adoptée par les deux hommes forts de Libye, réunis vers Paris, en vue d'une sortie de crise. Un cessez-le-feu ainsi que l'organisation d'élections au printemps prochain font partis de cet accord.

25 juil. 2017, 19:15
Les deux hommes se sont rencontrés pendant plus d'une heure au château de La Celle-Saint-Cloud en présence d'Emmanuel Macron et de l'émissaire spécial de l'Onu pour la Libye Ghassan Salamé.

Les deux hommes forts de Libye, réunis près de Paris à l'initiative d'Emmanuel Macron, ont adopté mardi une déclaration commune en vue d'une sortie de crise. Cet accord prévoit notamment un cessez-le-feu et l'organisation d'élections au printemps 2018.

Il s'agit de la première déclaration agréée à la fois par le Premier ministre du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU, Fayez Seraj, et par le général Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays. Les deux hommes se sont rencontrés pendant plus d'une heure au château de La Celle-Saint-Cloud en présence d'Emmanuel Macron et de l'émissaire spécial de l'Onu pour la Libye Ghassan Salamé.

"Je crois qu'aujourd'hui la cause de la paix en Libye a fait un grand progrès, je veux vraiment vous remercier pour le travail fait", a déclaré le président français à l'issue de la rencontre. La déclaration conjointe trace la "feuille de route d'une réconciliation nationale".

"Courage historique"

"La guerre civile n'a rien d'inéluctable", a-t-il poursuivi. "Beaucoup a été accompli mais beaucoup reste à faire", a ajouté le chef de l'Etat français, en saluant le "courage historique" des deux rivaux". Selon lui, les deux hommes ont la légitimité pour rassembler autour d'eux les autres factions libyennes.

Les précédentes tentatives de parvenir à une déclaration commune s'étaient jusqu'à présent heurtées aux divisions internes et aux rivalités entre groupes armés qui se disputent le contrôle du pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi.

Réconciliation nationale

Dans la déclaration commune en dix points - agréée mais non signée par les deux parties - les deux dirigeants soulignent que la solution à la crise ne peut être que politique et passer par un processus de réconciliation nationale associant tous les Libyens.

"Nous nous engageons à un cessez-le-feu et à nous abstenir de tout recours à la force armée pour ce qui ne ressort pas strictement de la lutte antiterroriste, conformément à l’accord politique inter-libyen et aux traités internationaux, et afin de protéger le territoire et la souveraineté de la Libye, et condamnons fermement tout ce qui menace la stabilité du territoire", peut-on y lire.

Le processus de paix en Libye va permettre de lutter contre le terrorisme et le trafic d'êtres humains qui nourrit les voies de la migration, a encore ajouté Emmanuel Macron, en précisant que l'Italie avait été pleinement associée à la réunion.

La Libye, pays riche en pétrole, a sombré dans le chaos depuis la chute du colonel Kadhafi fin 2011: plusieurs autorités rivales et des myriades de milices se disputent le pouvoir, la menace djihadiste reste présente, et les trafics d'armes et d'êtres humains prospèrent. Sans oublier l'implication de puissances régionales rivales dans le conflit.

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