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Les résultats de l'élection au Honduras controversés

Des irrégularités entachent le résultat serré de la présidentielle au Honduras, entre le président sortant Juan Orlando Hernandez et le candidat soutenu par la gauche Salvador Nasralla. L'opposition demande un recomptage d'un tiers des voix.

05 déc. 2017, 11:17
La controverse a provoqué des manifestations de milliers de personnes dans le petit pays d'Amérique centrale.

L'Organisation des Etats américains (OEA) a dit lundi ne pas pouvoir affirmer avec certitude que le président du Honduras a remporté un deuxième mandat. Des irrégularités ont entaché le processus électoral enclenché il y a plus d'une semaine.

La controverse a provoqué des manifestations de milliers de personnes dans le petit pays d'Amérique centrale. Des policiers se sont joints lundi aux manifestants et ont refusé de faire appliquer un couvre-feu imposé par les autorités. "Notre peuple est souverain", a dit un membre de la police anti-émeute Cobra, lisant un communiqué diffusé au nom de la Police nationale.

Joignant sa voix à celle de l'opposition et des observateurs détachés par l'Union européenne, l'OEA a demandé à ce qu'un tiers de voix soit recompté.

 

 

"Problèmes systématiques"

Les autorités ont terminé lundi de compter les voix. Après dépouillement de 99,96% des urnes, le président sortant Juan Orlando Hernandez, de centre-droit, avait totalisé 42,98% des suffrages lors du scrutin du 26 novembre contre 41,39% des voix pour le candidat soutenu par la gauche Salvador Nasralla.

Cependant, les autorités se sont abstenues de déclarer un vainqueur, l'opposition emmenée par Salvador Nasralla exigeant le recomptage d'un près d'un tiers des voix. Juan Orlando Hernandez s'est également abstenu de se déclarer vainqueur. Il l'avait pourtant fait à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée.

"Appel en faveur de la paix"

"Je lance un appel en faveur de la paix, de la fraternité, de la raison, de l'unité nationale. Ma détermination à oeuvrer pour la paix et la tranquillité du Honduras est plus forte que jamais", a-t-il dit.

Dans un premier temps, le décompte de 70% des voix avait donné l'avantage à Salvador Nasralla et l'un des quatre membres du tribunal électoral, Marcos Ramiro Lobo, avait alors affirmé que cette avance était "irréversible" selon les experts techniques.

Mais Juan Orlando Hernandez, 49 ans, est ensuite, après une pause inexpliquée de plus d'un jour dans le dépouillement, passé devant sur la base d'un peu plus de 80% des votes dépouillés. Cette bascule a alimenté les soupçons d'irrégularités.

Agé de 64 ans, Salvador Nasralla, l'une des figures les plus connues au Honduras, a reçu le soutien de l'ancien président Manuel Zelaya (gauche), évincé en 2009 par un coup de force.

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