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Les islamistes revendiquent le succès au referendum constitutionnel

Le projet controversé de constitution égyptienne a été adopté par référendum à environ 64 % des voix, ont annoncé les Frères musulmans et les médias.

23 déc. 2012, 08:13
egypte____

 

 Les islamistes au pouvoir en Egypte ont affirmé tôt dimanche que leur projet de Constitution avait recueilli l'approbation de plus de 70 % des votants qui se sont rendus aux urnes samedi et d'environ 64 % sur l'ensemble du scrutin. Les opposants du Front du salut national (FSN) ont à nouveau dénoncé des fraudes.
 
Le FSN a dit dans un communiqué que certaines personnes s'étaient fait passer pour des juges pour superviser le vote.
 
Le parti Justice et Liberté (PLJ), dirigé par Mohamed Morsi avant son élection à la présidence du pays, a affirmé dans un communiqué que 73,7 % des votants avaient approuvé la Constitution, après l'enregistrement d'environ deux tiers des bureaux de vote.
 
"Selon nos calculs, le résultat final du second tour est de 71 % de 'oui' et le résultat final (des deux phases) est de 63,8 %", a dit un responsable de la confrérie islamiste dont est issu M. Morsi. La confrérie et le journal officiel "Al-Ahram" évoquaient tous les deux des résultats d'environ 64 %. Le taux de participation global avoisine 32 % d'après les chiffres que la confrérie a posté sur Twitter.
 
Critique par le FSN
Les sondages sortie des urnes du FSN, la principale coalition de l'opposition égyptienne, confirment également la victoire du "oui", selon un responsable du FSN.
 
"Ils (les islamistes) dirigent le pays, organisent le vote et influencent les gens, à quoi d'autre pouvions-nous nous attendre?", s'est interrogé ce responsable.
 
Selon les Frères musulmans, un tiers des électeurs appelés à voter se sont rendus aux urnes. En cas de victoire du "oui", des élections législatives auront lieu d'ici deux mois.
 
Les résultats provisoires de cette seconde phase du référendum sont établis à partir des données rapportées par les officiers qui ont surveillé le scrutin. Les résultats officiels sont attendus dans les deux jours.
 
Accusation
 
Selon des chiffres officieux, le "oui" était en tête avec près de 57 % des voix lors de la première phase du référendum le 15 décembre (au Caire et à Alexandrie notamment), une avance qui laisse présager une approbation du texte à l'échelle nationale.
 
Avant même l'annonce des premiers résultats, le vice-président Mahmoud Mekky a annoncé samedi sa démission, expliquant que sa qualité de magistrat ne lui permettait pas de remplir correctement ses fonctions auprès du chef de l'Etat.
 
Le projet de Constitution ne prévoit plus de poste de vice-président et M. Mekky avait déjà indiqué qu'il démissionnerait si le projet était adopté par les électeurs.
 
Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont de nouveau dénoncé samedi des fraudes et de nombreuses irrégularités, comme l'inscription d'électeurs fictifs ou l'ouverture tardive de certains bureaux de vote.
 
90 députés nommés par Morsi
 
Le FSN a exigé que la première phase du référendum soit annulée et qu'un nouveau vote ait lieu, mais la commission chargée d'enquêter sur les irrégularités n'a pas constaté de fraudes importantes.
 
Avant même la fin du vote, les opposants ont annoncé le retour des troubles qui avaient agité le pays entre la fin novembre et le début du vote et ont fait au moins huit tués.
 
Selon la presse officielle, le chef de l'Etat a dévoilé samedi le nom de 90 membres nommés à la Choura, la chambre haute du parlement.
 
270 sièges
 
Deux tiers des 270 membres de la chambre haute ont été élus en début d'année lors des élections législatives remportées par les Frères musulmans et leurs alliés islamistes et le tiers restant a été nommé par le chef de l'Etat.
 
Selon un responsable présidentiel, 75 % des 90 députés nommés par Mohamed Morsi ne sont pas des candidats islamistes et sont issus de formations libérales et de la communauté chrétienne.
 
Le FSN a indiqué que ses membres avaient refusé de siéger au sein du Conseil de la Choura.
 
Détenus par Mohamed Morsi depuis la dissolution de la chambre basse, les pouvoirs législatifs vont être transférés à la Chambre haute conformément à la nouvelle constitution.
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