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Attentats à Paris: les kamikazes se sont coordonnés en temps réel

De nouveaux éléments de l'enquête sur les attaques du 13 novembre à Paris révèlent que les auteurs ont coordonné leur action terroriste en temps réel au téléphone avec des interlocuteurs non identifiés en Belgique.

30 déc. 2015, 17:54
/ Màj. le 30 déc. 2015 à 18:01
Les kamikazes auraient également interagi avec un ou plusieurs interlocuteurs en Belgique.

Les auteurs des attaques du 13 novembre à Paris ont coordonné leur action terroriste en temps réel au téléphone, révèlent de nouveaux éléments de l'enquête. Le lien aurait aussi été établi avec des interlocuteurs non identifiés en Belgique.

Il ressort des échanges téléphoniques, détaillés mercredi par le quotidien Le Monde et dont l'AFP a également eu connaissance, que les djihadistes présents autour du Stade de France et ceux mitraillant des terrasses en plein centre de Paris semblent s'être tenus informés en temps réel de leurs actions. Par ailleurs, utilisant deux téléphones différents, une ou des personnes restées en Belgique ont échangé des messages avec les trois commandos.

Le 13 novembre à 21h01, un homme dont les enquêteurs pensent qu'il s'agit de Bilal Hadfi, un Français qui est né et a toujours vécu en Belgique, est filmé au téléphone près du Stade de France. Il est accompagné de deux personnes, sans doute les deux kamikazes dont les corps ont été retrouvés en possession de passeports syriens usurpés. Salah Abdeslam les a vraisemblablement déposés peu auparavant.

Un numéro susceptible d'avoir été celui de Bilal Hadfi est en contact régulier avec un téléphone utilisé par le commando des terrasses auquel appartenait le djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud. Bilal Hadfi a échangé également avec un téléphone en Belgique.

Les cinq numéros de Salah Abdeslam

Les trois kamikazes du Stade de France, dont des témoins affirment qu'au moins un a vainement tenté d'entrer dans l'enceinte, se sont fait exploser à 21h17, 21h20, puis à 21h53. Entre-temps, à 21h42, un des assassins du Bataclan envoie un texto vers un autre téléphone localisé en Belgique pendant les attentats, ainsi que la veille.

"On est parti, on commence", indique ce sms. Le téléphone utilisé pour l'envoi, contenant des plans de la salle de spectacles parisienne, est retrouvé dans une poubelle proche du Bataclan. Un numéro en Belgique est par ailleurs en contact au cours de cette période avec un téléphone susceptible d'être utilisé par Abdelhamid Abaaoud ou un autre membre du commando des terrasses.

Les enquêteurs s'attachent maintenant à déterminer qui peuvent être le ou les interlocuteurs en Belgique. Par ailleurs, l'enquête a permis d'établir que le fugitif Salah Abdeslam, sans doute le "dixième homme" du 13 novembre, utilisait au total cinq numéros.

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