Plusieurs journalistes du quotidien turc «Cumhuriyet», farouche critique du président Recep Tayyip Erdogan, ont rejeté, hier, les accusations d’activités «terroristes» pesant contre eux. Leur procès cristallise les inquiétudes liées à la liberté de la presse en Turquie.
«Le journalisme n’est pas un crime», ont scandé plusieurs centaines de personnes. Réunies devant le palais de justice, elles ont dénoncé les poursuites judiciaires contre des journalistes, des cadres et des avocats du journal, titre emblématique de la presse laïque.
L’accusation réclame jusqu’à 43 ans de prison pour les accusés, parmi lesquels figurent certains des journalistes les plus connus de Turquie, dont Murat Sabuncu, le rédacteur en chef de «Cumhuriyet», en détention préventive depuis novembre.
«Guerre asymétrique»
Selon l’acte d’accusation, ils s’en sont pris au président turc Recep Tayyip Erdogan avec des «méthodes de guerre asymétrique». Le journal, poursuit l’acte d’accusation, serait passé sous le contrôle de fait du réseau que...