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Le pape François honore les martyrs en Ouganda et l'oecuménisme

Le pape François a rendu hommage samedi au martyre de jeunes catholiques et anglicans aux XIXe siècle en Ouganda. Dimanche, le pape argentin de 78 ans entreprendra la troisième et dernière partie de son voyage africain, et aussi la plus risquée, en se rendant à Bangui, en Centrafrique.

28 nov. 2015, 17:31
François s'exprimait au sanctuaire national de Namugongo, près de Kampala, devant plus de 100'000 fidèles très fervents qui lui ont réservé un accueil extrêmement chaleureux.

Le pape François a rendu hommage samedi, lors d'une grande messe près de Kampala, au martyre commun de jeunes catholiques et anglicans aux XIXe siècle en Ouganda: un symbole d'unité nationale et un accent fort mis sur "l'oecuménisme du sang" entre chrétiens du monde.

"Aujourd'hui nous rappelons avec gratitude le sacrifice des martyrs ougandais. Nous rappelons aussi les martyrs anglicans, dont la mort pour le Christ rend témoignage à l'oecuménisme du sang", a-t-il relevé. Le pays compte plus de 40% de catholiques et quelque 30% d'anglicans.

François s'exprimait au sanctuaire national de Namugongo, près de Kampala, devant plus de 100'000 fidèles très fervents qui lui ont réservé un accueil extrêmement chaleureux. Le président du Soudan du Sud Salva Kiir était présent, aux côtés du président ougandais Yoweri Museveni, son allié dans la guerre civile qui l'oppose depuis deux ans à son ancien vice-président Riek Machar.

Le témoignage de ces martyrs, a remarqué le pape, "montre à tous que les plaisirs mondains et le pouvoir terrestre ne donnent pas une joie et une paix durables". "C'est la fidélité à Dieu, l'honnêteté et l'intégrité, l'authentique préoccupation pour les autres qui apportent la paix que le monde ne peut offrir", a ajouté le pape, dans une invitation aux Ougandais à refuser la corruption et la recherche des plaisirs.

Premiers saints africains

Premiers saints africains, les jeunes martyrs, canonisés en 1969, "ont librement donné le témoignage de leur foi, même au prix de leur vie et beaucoup dans un si jeune âge", a remarqué Jorge Bergoglio.

Des jeunes pages de la cour du roi Bouganda, Mwanga II - catholiques comme anglicans - avaient été brûlés vifs en 1886 pour avoir demandé le baptême, après avoir été convertis par les Pères blancs. Mwanga considérait que l'influence de ces prêtres affaiblissait son pouvoir et détruisait les traditions de son peuple.

Cette histoire des martyrs est fondatrice de l'unité de la Nation ougandaise, qui a traversé beaucoup de périodes sombres (dictatures, conflits, massacres) et qui a un grand besoin de réconciliation, estiment les experts de l'Eglise.

En Centrafrique dimanche

Le pape François a parlé plusieurs fois, à propos de la Syrie ou de l'Afrique, de "l'oecuménisme du sang": le fait que des chrétiens de différentes confessions se trouvent réunis dans un martyre commun, victimes de groupes - notamment djihadistes - qui ne font pas de distinction entre eux.

Sa visite se poursuivait dans l'après-midi, avec notamment des rencontres prévues avec de jeunes Ougandais. Dimanche, le pape argentin de 78 ans entreprendra la troisième et dernière partie de son voyage africain, et aussi la plus risquée, en se rendant à Bangui, la capitale centrafricaine, secouée par des violences interreligieuses.

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