Le premier tour des élections régionales dimanche prochain en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine pourrait offrir une stature à Florian Philippot (FN), le bras droit de Marine Le Pen. En campagne à Strasbourg, le parti socialiste peine à persuader les indécis face à un candidat jugé comme une menace réelle. Très peu d’affiches des papables sont visibles sur les colonnes Morris à Strasbourg ou dans les environs et les stands de propagande sont encore plus rares. Seul le Parti socialiste (PS), qui a le plus à perdre les 6 et 13 décembre, continue de distribuer des tracts dans les dédales du marché de Hautepierre, pas très loin du parlement européen, dans un quartier où les musulmans viennent faire leurs emplettes le samedi.
Anne-Pernelle Richardot, tête de liste du PS dans le Bas-Rhin, essaie de convaincre les abstentionnistes parmi les détaillants de légumes et les fripiers. Ce marché ressemble davantage à un souk à l’intérieur...