Les conservateurs musulmans se sont déchaînés contre Seyran Ates. Au troisième étage du bâtiment attenant au temple protestant Saint Johannis, l’avocate de 54 ans d’origine turque, connue pour son combat en faveur des droits des femmes, a inauguré, vendredi dernier, la première mosquée libérale de Berlin, où femmes et hommes prient ensemble, où les homosexuels sont accueillis, ainsi que toutes les tendances de l’islam, et où la prière est dirigée par une femme tête nue.
«Seul le port de la burqa n’est pas le bienvenu» , dit la militante. Cette mosquée n’est pas une première dans le monde, où l’on compte déjà quelques femmes «imames», comme l’Américano-Malaisienne Ani Zonneveld, qui a lancé le premier appel à la prière. Mais le combat de Seyran Ates ne fait que commencer.
Ultramédiatisée comme un symbole de l’islam tolérant, la nouvelle mosquée a été la cible d’une charge virulente des fondamentalistes, notamment de l’administration...