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La moitié des investisseurs ignore le changement climatique

Une étude publiée lundi montre que près de la moitié des 500 plus gros investisseurs mondiaux ne font rien pour lutter contre le réchauffement climatique. Certains d'entre eux sont suisses.

02 mai 2016, 07:40
Moins d'un cinquième des investisseurs prendrait des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. (illustration)

Près de la moitié des 500 plus gros investisseurs mondiaux ne fait rien pour tenter, via leurs placements, d'influer sur le changement climatique, affirme une étude publiée lundi. Certains d'entre eux sont suisses.

D'après un rapport publié par l'Asset Owners Disclosure Project (AODP) moins d'un cinquième des investisseurs prend des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Plus précisément ils sont 97 comptant un total de 9400 milliards de dollars (9000 milliards de francs) d'actifs sous gestion à le faire, détaille, cette organisation non gouvernementale dont l'objectif est d'améliorer l'accompagnement du changement climatique.

Un seul représentant suisse sur les vingt-et-un que compte l'étude se hisse dans ce groupe. Avec une note de "CCC", la fondation Oak, groupe d’associations caritatives et philanthropiques de divers pays et basée à Genève obtient la 59e place.

Dans ce haut du tableau figurent les investisseurs qui privilégient les actifs polluant peu ou ceux qui encouragent les entreprises dont ils détiennent des titres à devenir plus "vertes".

Treize suisses

Un autre groupe de 157 investisseurs, représentant 14'200 milliards de dollars d'actifs sous gestion, ont mis en place des "premiers pas" pour faire face au changement climatique. Ils sont treize représentants suisses à être classés dans ce peloton, dont la caisse de pension des CFF, le fonds de pension du groupe Credit Suisse, ou encore la Caisse fédérale de pensions PUBLICA.

En revanche 246, gérant 14'000 milliards de dollars d'actifs, ne font rien pour influer sur le changement climatique, poursuit l'AODP. Sept investisseurs helvétiques, notamment les fonds de pension d'UBS, de Novartis et de Nestlé, se retrouvent dans cette dernière partie du tableau, montre l'étude de l'ONG disponible sur son site internet.

"Préoccupation majeure"

"Les risques liés au changement climatique sont devenus une préoccupation majeure pour les investisseurs institutionnels et, l'an dernier, nombre d'entre eux ont pris des mesures significatives pour en tenir compte", précise Julian Poulter, directeur général de l'AODP, cité dans un communiqué.

"Cependant (...) le fait que près de la moitié des plus gros investisseurs mondiaux ne fait rien pour compenser ces risques est choquant", poursuit-il. Et d'ajouter que les fonds de pension et les assureurs qui ignorent le changement climatique "jouent avec l'épargne et la sécurité financière de centaines de millions de personnes".

De "AAA" à "X"

L'AODP classe les 500 plus importants fonds de pension, assureurs, fonds souverains, fondations et fonds de dotation, gérant un total de 38'000 milliards de dollars d'actifs, en fonction de leur capacité à intégrer le risque climatique dans leurs portefeuilles.

L'ONG note les investisseurs de "AAA" à "D". Ceux ne faisant rien pour tenir compte de ce risque sont classés 'X'.

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