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La génération perdue des Gardes rouges

13 mai 2016, 23:20
/ Màj. le 14 mai 2016 à 00:01
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Pascal Fleury

«Débarrassez-vous des quatre vieilleries: les vieilles pensées, la vieille culture, les vieilles coutumes, les vieilles habitudes!» Le slogan que hurlaient les Gardes rouges est resté gravé dans la tête du virtuose de flûtes chinoises Guo Yue.

Le musicien, aujourd’hui établi à Londres, entend encore ces chants dédiés à «Notre cher président Mao, soleil rouge de nos cœurs», que les jeunes révolutionnaires en uniforme kaki et brassard rouge diffusaient par haut-parleurs dans son vieux quartier de Pékin. Et cette cloche, qui retentissait plusieurs fois par jour. «La ville entière devait alors cesser toute activité et se mettre à danser!», se souvient Guo Yue dans «Une enfance sous Mao» (1). Qu’elle semblait joyeuse, la grande Révolution culturelle prolétarienne de Mao!

Le mouvement n’était pourtant pas si «bon enfant». Né d’une crise politique et sociale, il s’inscrivait dans un climat de tension entre l’aile révisionniste du Parti communiste chinois et son...

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