C’est un pan de politique-fiction qui devient subitement réaliste: l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) s’engageant dans une impasse, dont il pourrait ne pas ressortir vivant. Tel est en effet le scénario qu’a esquissé la quatrième ronde de renégociation du traité, qui s’est achevée mardi près de Washington. Les diplomates américains y ont présenté, à leurs homologues canadiens et mexicains, plusieurs revendications nouvelles, durcissant davantage une ligne déjà intransigeante.
Parmi les demandes américaines, une clause dite «crépusculaire», qui exigerait que le traité soit revalidé tous les cinq ans par chacun des Etats parties, faute de quoi il serait automatiquement abrogé. Une proposition «totalement inacceptable», aux yeux du ministre mexicain de l’Economie, Ildefonso Guajardo Villarreal, pour qui la mesure découragerait les investissements étrangers.
Le Canada malmené
L’administration Trump voudrait aussi édulcorer les actuels mécanismes de règlement des différends commerciaux. Une couleuvre difficile à avaler pour le Canada, qui recourt à ces...