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Japon: sans surprise, Shinzo Abe (droite) a été réélu au poste de Premier ministre

Après 2006 et 2012, pour la troisième fois de sa carrière, Shinzo Abe, du Parti Libéral-Démocrate (droite) a été élu mercredi Premier ministre du Japon.

24 déc. 2014, 08:02
Shinzo Abe a du pain sur la planche. L'économie japonaise est actuellement en récession.

Shinzo Abe a été réélu mercredi Premier ministre du Japon par les députés et sénateurs, dix jours après la victoire sans appel de son Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) lors des législatives anticipées. Il accède ainsi pour la troisième fois de sa carrière à la tête de l'archipel nippon.

Meneur conservateur sans réel rival, M. Abe a rassemblé 328 voix sur 470 votes exprimés à la chambre basse et 135 sur 240 à la chambre haute. Cette réélection était une formalité, le PLD ayant 291 députés et son allié centriste Nouveau Komeito 35.

M. Abe, dont le parti domine aussi le Sénat, a rassemblé tout son camp et même au-delà. Il faisait face à quatre autres candidats qui n'avaient aucune chance. Le deuxième, Katsuya Okada, un ténor du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre gauche), a obtenu pour 73 voix de députés et 61 de sénateurs.

Sur fond d'abstention record (près de 48%), le PLD de M. Abe avait remporté le 14 décembre haut la main les élections législatives. Cette victoire n'a étonné personne, tant l'opposition était divisée.

Shinzo Abe devrait former son gouvernement dès ce mercredi, vraisemblablement en reconduisant tous les actuels ministres, à l'exception de celui de la Défense, selon les médias.

Akinori Eto devrait être remplacé par Gen Nakatani, un familier des questions de sécurité nationale et de lutte antiterroriste.

Une cérémonie est prévue ensuite avec l'empereur Akihito, qui doit officiellement valider la composition du gouvernement, sans pour autant avoir son mot à dire.

Shinzo Abe entend poursuivre la politique lancée depuis décembre 2012, date de son retour au pouvoir après un premier mandat raté en 2006/07. Son programme est d'abord économique, puisque le chef du gouvernement conservateur avait transformé le scrutin législatif en référendum pour ou contre sa politique "abenomics".

Depuis sa mise en oeuvre fin 2012, cette stratégie de largesses budgétaires, souplesse monétaire et réformes structurelles a dans un premier temps eu des effets positifs (baisse du yen, retour d'une inflation modérée et regain de croissance).

Mais elle s'est ensuite essoufflée. Le Japon est retombé en récession au troisième trimestre de cette année à la suite d'une hausse de la taxe sur la consommation début avril.

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