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Séisme en Italie: funérailles de 30 victimes à Amatrice et nouvelle journée de deuil national

Une seconde journée de deuil national a eu lieu mardi en Italie. Les funérailles de 30 victimes ont réuni les plus hauts responsables de l'Etat à Amatrice.

30 août 2016, 18:20
Les funérailles de 30 victimes ont eu lieu mardi à Amatrice, en Italie.

Les drapeaux étaient à nouveau en berne mardi en Italie pour une seconde journée de deuil après le séisme survenu à Amatrice mercredi passé. Les funérailles de 30 victimes devaient réunir les plus hauts responsables de l'Etat à proximité des ruines de la ville.

En raison des secousses sismiques - 2500 répliques depuis mercredi et des difficultés d'accès-, les autorités avaient programmé la cérémonie à Rieti, chef-lieu de la province. Mais face à la vive réaction des habitants, le chef du gouvernement Matteo Renzi a tranché: les funérailles ont été organisées à Amatrice.

Elles concernent une trentaine de victimes. La plupart des personnes qui ont trouvé la mort à Amatrice n'habitaient pas dans cette ville de la région du Latium et seront inhumées dans leurs villes d'origine.

L'évêque de Rieti, Mgr Domenico Pompili devait célébrer la messe, à laquelle devaient assister M. Renzi, ainsi que le président de la République Sergio Mattarella. La maire de Rome Virginia Raggi était aussi annoncée, car plus de 80 résidents de la capitale italienne, en vacances dans la région, ont perdu la vie dans le séisme qui a fait 292 morts, selon le dernier bilan de la protection civile.

Le Premier ministre roumain, Dacian Ciolos, était également attendu. Onze de ses compatriotes figurent parmi les victimes et un autre est toujours porté disparu.

Samedi déjà, l'Italie a observé une journée de deuil national à la mémoire des victimes. Les obsèques de 35 d'entre elles avaient été organisées à Ascoli Piceno, localité proche d'Amatrice.

Des enquêtes ouvertes

Après ce temps de deuil, les enquêtes ouvertes par les parquets de Rieti pour le versant sud-ouest de la montagne et Ascoli Piceno pour le versant nord-est (pour "désastre et homicides involontaires") entreront dans le vif du sujet. Elles pourraient déboucher à terme sur des procès de personnes physiques ou morales.

Parallèlement, les autorités s'emploient à trouver des solutions pour les quelque 2900 sinistrés hébergés par la protection civile. Ces derniers dorment pour la plupart sous de grandes tentes bleues qui résisteront difficilement au froid attendu dès septembre dans cette région de moyenne montagne.

Expertise de Renzo Piano

"Il faut faire vite, mais plus encore, il faut faire bien et surtout impliquer les populations concernées", a écrit lundi M. Renzi sur Facebook.

Il avait pour cela requis dimanche l'expertise du célèbre architecte italien Renzo Piano. Ce dernier est l'auteur - avec son équipe - de plus de 120 projets sur plusieurs continents, dont le centre Beaubourg à Paris et la reconstruction de l'Auditorium de L'Aquila après le séisme de 2009.

Les autorités ont cependant promis de ne pas suivre l'exemple de L'Aquila, où pour reloger au plus vite les quelque 65'000 sinistrés, le choix avait été fait de construire de nouveaux quartiers en périphérie, en délaissant le centre historique. Celui-ci reste encore très marqué, sept ans après la tragédie.

Deux pillards arrêtés

M. Renzi s'est aussi engagé à ce que chaque centime dépensé puisse être vérifié, alors que les efforts de reconstruction après les séismes ont été jalonnés de maints scandales de corruption. La police a annoncé lundi l'arrestation à Amatrice de deux pillards, mais aussi d'un homme ayant mis son propre numéro de compte bancaire sur un appel aux dons de la protection civile en Sicile.

Dans une moindre mesure, le patron de Facebook Mark Zuckerberg, en visite lundi à Rome, a provoqué de fortes réactions sur les réseaux sociaux en annonçant un don de 500'000 dollars (489'000 francs) à la Croix-Rouge italienne sous forme de crédits publicitaires sur sa plate-forme.
 

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