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Frères musulmans: ils entament une grève de la faim en prison

Les Frères Musulmans égyptiens, cibles d'une répression implacable, ont annoncé lundi que plusieurs membres emprisonnés avaient entamé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de leur détention.

23 déc. 2013, 16:57
Les Frères musulmans ont appelé leurs partisans à venir grossir les rangs des sit-in au Caire pour une marche "pacifique" vendredi.

Les Frères musulmans égyptiens ont annoncé lundi que plus de 450 de leurs membres emprisonnés avaient entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention. Parmi eux figurent plusieurs proches
du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet. 

Les nouvelles autorités dirigées de facto par l'armée ont lancé dans la foulée une campagne de répression qui a fait à ce jour plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations. A l'instar de Mohamed Morsi, la quasi-totalité de la direction de la confrérie fondée il y a 85 ans se trouve actuellement derrière les barreaux et fait l'objet de poursuites, en particulier pour la mort de manifestants anti-Morsi.

Conditions de détention

"De nombreux Frères musulmans prisonniers politiques ont été interdits de visites familiales, d'assistance juridique, de soins médicaux et (vivent dans) des cellules surpeuplées et insalubres", accuse la confrérie.

Parmi les grévistes de la faim figureraient Khairat al-Chater, un adjoint du Guide suprême de la confrérie et puissant argentier du mouvement islamiste, Essam el-Erian, un dirigeant de la confrérie, Mohamed Beltagi, un ancien parlementaire, et Essam al-Haddad, conseiller de Morsi sous sa présidence.

"Disparitions forcées"

Début décembre, l'organisation Human Rights Watch avait accusé l'armée d'être responsable de la "disparition forcée" de cinq membres de la garde rapprochée de Morsi, détenus au secret depuis sa destitution.

Parmi eux, figurait Essam Haddad qui a depuis été transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent également la plupart des dirigeants des Frères musulmans, dont leur Guide suprême Mohamed Badie. Morsi est pour sa part incarcéré à Alexandrie, la deuxième ville du pays sur la côte méditerranéenne.

Multiples chefs d'accusation

L'armée l'a destitué le 3 juillet suite à ces manifestations massives qui reprochaient au président islamiste de ne pas avoir su gérer le pays et de n'avoir servi que les intérêts de sa confrérie.

Depuis, les chefs d'accusation se multiplient contre membres et dirigeants des Frères musulmans, influent mouvement extrêmement organisé en Egypte, qui avait remporté toutes les élections organisées depuis la révolte populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011.

Morsi est ainsi jugé dans trois affaires: son évasion de prison lors de la révolte de 2011, la mort de manifestants et des accusations d'"espionnage" au profit d'organisations étrangères en vue de commettre des "actes terroristes".

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