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Explosions de Dortmund: publication d'une revendication de l'extrême droite

Les auteurs de l'explosion qui a visé mardi le bus du club de Dortmund ne sont pas encore connus. La police examine plusieurs revendications, de l'extrême gauche, d'islamistes et à présent de l'extrême droite. Cette dernière a été envoyée au média allemand "Tagesspiegel".

15 avr. 2017, 16:25
La sécurité aux matchs de foot a été renforcée.

Les autorités allemandes ont indiqué samedi examiner une troisième revendication, parvenue au quotidien berlinois Tagesspiegel quatre jours après l'attentat contre le bus de l'équipe de football de Dortmund. Celle-ci émanerait de cercles d'extrême-droite.

Le Tagesspiegel a révélé samedi avoir reçu par mail une revendication. Le message fait référence à Hitler, s'oppose au multiculturalisme et met en garde contre la possibilité d'une nouvelle attaque le 22 avril.

"Nous avons la lettre de revendication. Nous l'examinons", a déclaré en se référant au courriel reçu par le Tagesspiegel la porte-parole du parquet fédéral, Frauke Koehler, précisant que son bureau "ne peut fournir d'évaluation pour le moment".

Le message reçu par le Tagesspiegel constitue la troisième revendication de l'attaque. Les enquêteurs ont indiqué explorer toutes les pistes. Selon le ministre de l'Intérieur de la région de Dortmund, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jäger, "il peut s'agir d'extrémistes de gauche, d'extrémistes de droite, de fans violents ou d'islamistes".

Doutes sur la piste islamiste

La police s'est orientée vers la piste islamiste après la découverte sur les lieux de l'attaque d'une lettre en trois exemplaires rédigée "au nom d'Allah" et appelant l'Allemagne à cesser de participer avec ses avions Tornado à la coalition internationale antidjihadiste en Syrie.

Selon un rapport commandé par les enquêteurs, des "doutes importants" entourent ces lettres, susceptibles d'avoir été écrites pour accréditer à tort la piste islamiste, rapporte la chaîne de télévision publique ARD. "C'est exact", a déclaré Frauke Koehler. "C'est en effet douteux", a-t-elle dit des lettres, sans préciser l'origine de ces questions.

Les autorités ont déclaré jeudi qu'aucun élément ne permettait d'incriminer jusqu'à présent le principal suspect de l'attentat, un Irakien de 26 ans interpellé mercredi. L'homme a été placé en détention provisoire jeudi soir, mais pour "appartenance au groupe Etat islamique" (EI) dans son pays d'origine en 2014-2015 et pour ses contacts avec cette organisation depuis l'Allemagne.

Nature terroriste

Une deuxième revendication venant apparemment de l'extrême gauche avait été effectuée au lendemain de l'attentat, mais les enquêteurs ont rapidement mis en doute son authenticité.

Trois engins ont explosé mardi au passage du bus de l'équipe du Borussia Dortmund, juste avant un match de Ligue des Champions qui sera reporté au lendemain, blessant le défenseur international espagnol Marc Bartra ainsi qu'un policier et provoquant un effet de souffle d'une centaine de mètres. La nature "terroriste" de l'attentat ne fait aucun doute pour le parquet fédéral.

Selon l'hebdomadaire Welt am Sonntag, qui cite une source au fait de l'enquête, "les explosifs présents dans les tuyaux des bombes, qui avaient été remplis d'épingles métalliques, pourraient provenir des stocks des forces armées allemandes". Cette information "fait toujours l'objet de vérifications", ajoute le journal.

Interrogée, une porte-parole du parquet fédéral allemand n'a pas tenu à réagir à ces informations. Selon le Welt am Sonntag, la police pense que d'autres attentats sont possibles, et cite un document adressé aux sièges régionaux de la police, qui indique que les matches de football, les concerts de rock et les événements culturels sont particulièrement exposés.

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