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Exilés fiscaux grecs en Suisse dans le collimateur

Des procureurs financiers grecs vont commencer à examiner les données d'une liste controversée d'exilés fiscaux grecs en Suisse.

22 déc. 2012, 19:20
Devant la montée de la colère des Grecs contre une nouvelle série de mesures d'austérité, imposée par les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce, le gouvernement a décidé de se procurer cette liste.

Plus de 2000 noms détenant des comptes à la banque HSBC en Suisse figurent sur la liste controversées entre les main de procureurs financiers grecs.

Vendredi, tard dans la journée, le ministère grec des Finances a déclaré que son département des relations financières internationales avait reçu cette liste du ministère français des Finances et que les données avaient été "transmises directement au bureau du procureur financier". Selon "Athens News Agency", trois personnes se sont rendues à Paris pour obtenir cette liste.
 
Le document controversé a fait l'objet de débats enflammés ces derniers mois en Grèce. A l'origine, la justice française avait saisi cette liste en janvier 2009 au domicile français d'un ancien employé de la filiale helvétique de la banque HSBC. Elle a été transmise en 2010 à la Grèce par l'actuelle présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, lorsqu'elle était ministre des Finances en France.
 
Jugement d'un journaliste

Les autorités grecques avaient fait valoir que les informations sur cette liste avaient été obtenues de manière illégale, et qu'ainsi, elles ne pouvaient être utilisées dans la lutte contre l'évasion fiscale, un problème chronique dans ce pays lourdement endetté et frappé par la récession.

Mais devant la montée de la colère des Grecs contre une nouvelle série de mesures d'austérité, imposée par les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce, le gouvernement a décidé de se procurer cette liste. Les autorités ont prétendu avoir perdu la "liste Lagarde" originale, et ont demandé au ministre des Finances, Yannis Stournaras, de la réclamer à nouveau à la France.
 
Début novembre, un journaliste grec Costas Vaxemanis, qui avait publié les noms figurant sur cette liste, avait été jugé pour "violation de données personnelles" avant d'être acquitté. Cette affaire avait provoqué un tollé dans le monde des médias grecs et étrangers, le journaliste ayant reçu le soutien de nombreuses ONG de défense de la liberté de la presse et des droits de l'homme.
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