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Etats-Unis: un compte rendu accuse Hillary Clinton d'avoir minimisé la menace djihadiste en Libye

Un rapport majoritairement issu des républicains reproche à Hilary Clinton d'avoir minimisé la menace djihadiste en Libye. La candidate estime qu'il faut désormais tourner la page.

29 juin 2016, 07:29
Un rapport issu des républicains pointe du doigts Hilary Clinton.

Une commission du Congrès américain dominée par les républicains a publié mardi son rapport sur l'attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012. Le compte rendu accuse Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, d'avoir minimisé la menace djihadiste en Libye.

En 800 pages, ce rapport revient sur la nuit du 11 septembre 2012 lorsque des assaillants djihadistes avaient attaqué en Libye l'enceinte diplomatique américaine à Benghazi et l'annexe de la CIA située à proximité. L'assaut avait été fatal pour l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres Américains.

Mais après deux ans d'enquête et sept millions de dollars d'argent public déboursés, aucune révélation fracassante susceptible de porter un coup fatal à la campagne d'Hillary Clinton pour la présidentielle de novembre ne semble s'être glissée dans l'épais dossier.

 

"Il me semble assez clair qu'il est désormais temps de tourner la page", a réagi la candidate démocrate, que cette histoire empoisonne depuis des années. Elle avait défendu ses décisions devant cette commission au cours d'une audition marathon de 11 heures en octobre 2015.

Administration trop lente

Le rapport renforce toutefois la thèse que l'administration américaine a été trop lente à mesurer la montée du danger pesant sur ses diplomates en Libye. Et qu'elle a été trop rapide à attribuer les faits à une poussée de colère isolée, au lieu de reconnaître qu'il s'agissait d'une attaque djihadiste.

De quoi envenimer une campagne présidentielle déjà virulente. D'autant que son opposant républicain Donald Trump prend plaisir à exploiter l'affaire. "Benghazi, c'est encore un échec de Hillary Clinton. Rien ne semble jamais marcher comme il faudrait avec Clinton", a-t-il lancé sur Twitter après la publication du rapport.

Le président de la commission d'enquête, le républicain Trey Gowdy, a défendu la valeur d'un travail fondé sur "plus de 100 auditions, dont 80 de témoins qu'aucune autre commission parlementaire n'avait interrogés, et des dizaines de milliers de pages de documents".

Pour un autre membre républicain de la commission, Mike Pompeo, l'affaire est claire: "Nous attendons de notre gouvernement qu'il fasse tout ce qui est possible pour préserver la vie des Américains qui se mettent en danger (pour servir le pays). Ce n'est pas ce qui s'est passé".

"Ton partisan"

Les membres démocrates de la commission d'enquête ont eux dénoncé son contenu. De son côté, Hillary Clinton a souligné depuis Denver que la commission "n'a rien trouvé qui contredise les conclusions" d'un premier rapport indépendant élaboré par le département d'Etat, "ni les conclusions des précédentes et nombreuses enquêtes parlementaires mixtes au Congrès". Et elle a dénoncé "le ton partisan" du nouveau rapport.

La Maison Blanche l'a également éreinté. Son porte-parole Josh Earnest a assuré qu'il n'avait fait que prouver que "les théories du complot qui ont fleuri du côté républicain sont des fantasmes politiquement motivés".

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