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Etats-Unis: Trump ne peut pas priver de financement les villes qui s'opposent à lui

La justice bloque un nouveau décret de Donald Trump. Cette fois-ci, un juge signifie au président américain qu'il ne peut pas priver de financement les villes qui s'opposent à sa politique anti-immigration. Une décision saluée par Santa Clara, qui avait porté, avec San Francisco, le texte devant les tribunaux.

26 avr. 2017, 07:26
De nombreux décrets signés par Donald Trump sont ensuite bloqués par la justice.

Un juge américain a en grande partie suspendu mardi l'application d'un décret de Donald Trump. Le texte du président américain vise à priver de financements fédéraux les collectivités opposées à sa politique anti-immigration.

Le juge William Orrick, de la cour fédérale de San Francisco, a pris cette injonction temporaire de portée nationale en considérant que les arguments d'avocats représentant San Francisco et le comté californien de Santa Clara avaient des mérites. Le débat sur le fond aura lieu ultérieurement. Le comté de Santa Clara a salué dans un communiqué une décision "historique". Il est un exemple de ces "villes sanctuaires" qui se sont engagées à protéger leurs habitants sans-papiers.

Ce comté, qui comprend la ville de San José et la Silicon Valley, a déposé un recours en février dernier contre ce décret, qu'il juge contraire à la Constitution. San Francisco a déposé par la suite le même recours. Ils espéraient obtenir une redite de la suspension par les tribunaux d'un autre décret qui voulait interdire pour trois mois l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays (initialement sept) à majorité musulmane, ainsi que l'arrivée des réfugiés.

Perte importante

Les autorités de Santa Clara affirment que le comté pourrait perdre près de 1,7 milliard de dollars à cause de ce décret, soit 35% de ses revenus. San Francisco perçoit pour sa part jusqu'à 2 milliards de dollars par an de fonds fédéraux.

Dans le détail le texte entend retirer des subventions fédérales aux villes qui refusent de coopérer avec la police fédérale de l'immigration. Car ces "sanctuaires" n'utilisent en général aucun de ces financements reçus pour aider les forces de police, à des fins de contrôle de l'immigration. Nombre de ces localités estiment ne pas avoir la place, ni les moyens, de retenir les immigrants en situation irrégulière jusqu'à ce qu'ils soient appréhendés par la police fédérale.

"Aucune relation"

Lors d'une audience judiciaire mi-avril, les avocats de l'administration Trump avaient assuré qu'aucune de ces juridictions ne risquait dans l'immédiat de perdre ces financements. Le décret devait, selon eux, seulement les forcer à appliquer les lois sur l'immigration. Mais le juge Orrick a noté dans son verdict que la formulation du décret laissait filtrer la volonté de suspendre des fonds fédéraux au-delà de ceux consacrés au maintien de l'ordre. "Et s'il y a des doutes sur la portée de ce décret, le président et l'Attorney General (ministre de la Justice) l'ont dissipé grâce à leurs propos en public", a ajouté le magistrat.

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