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Etats-Unis: Trump arrête le programme d'aide aux jeunes sans-papiers

Les jeunes sans-papiers ne bénéficieront plus de la protection mise en place par Barack Obama. Le président Trump a décidé de mettre fin à ce programme qui leur permettait d'étudier et travailler aux Etats-Unis.

05 sept. 2017, 17:42
/ Màj. le 05 sept. 2017 à 18:57
Les jeunes sans-papiers, connus sous le nom de Dreamers, sont désormais menacés.

Le président américain Donald Trump a décidé mardi de supprimer le programme mis en place par son prédécesseur Barack Obama. Il mettait des centaines de milliers de jeunes sans-papiers à l'abri d'une expulsion et leur permettait d'étudier et de travailler aux Etats-Unis.

A compter de ce jour, aucune nouvelle demande ne sera examinée. Le sort de quelque 800'000 personnes qui bénéficient déjà de ce statut, connues sous le nom de "Dreamers", ne sera pas affecté jusqu'au 5 mars 2018, délai de six mois accordé par l'administration pour que le Congrès légifère sur ce thème.

Un compromis au Congrès sur un sujet qui divise Washington depuis des années apparent cependant loin d'être acquis. Et de nombreuses questions restent sans réponse pour ces milliers de jeunes le plus souvent complètement intégrés à la société américaine.

"Nous ne pouvons accepter tous ceux qui voudraient venir ici, c'est aussi simple que cela", a déclaré M. Sessions lors d'une déclaration à l'issue de laquelle il n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes.

"Ce n'est pas faire preuve de compassion que de ne pas appliquer les lois sur l'immigration", a-t-il martelé. "Appliquer la loi permet de sauver des vies et de protéger les communautés et les contribuables", a-t-il ajouté, dénonçant la décision prise de manière "unilatérale" par M. Obama.

Trump se justifie

Le président américain Donald Trump a de son côté mis en avant la nécessité de donner "la priorité" aux travailleurs américains pour justifier cette décision. "Nous devons nous rappeler que les jeunes Américains ont aussi des rêves", a-t-il indiqué en référence au surnom "Dreamers" du programme.

"Notre plus grande priorité en réformant le système d'immigration doit être d'améliorer les emplois, les salaires et la sécurité des travailleurs américains et de leurs familles", a-t-il ajouté dans un communiqué.

 

 

Réactions des "deux côtés"

Dans le camp républicain, nombre de voix ont mis en garde depuis plusieurs jours contre la tentation d'effacer d'un trait de plume ce programme emblématique et de mettre à la merci d'une expulsion ces jeunes "rêveurs". Le sénateur John McCain ne mâche pas ses mots, parlant d'une "approche mauvaise de la politique migratoire".

Son collègue républicain James Landford résumait le malaise d'une phrase: "En tant qu'Américains, nous ne tenons pas les enfants légalement responsables des actes de leurs parents".

Du côté démocrate aussi, les réactions allaient bon train. Nancy Pelosi, chef du groupe à la Chambre des représentants, a estimé que la décision sur le Daca relevait d'"un acte profondément honteux de lâcheté politique". Chuck Schumer, leader de la minorité démocrate au Sénat, a annoncé que son parti allait s'employer à empêcher que cette "décision terriblement mauvaise de Trump devienne réalité".

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