la «Belle au bois dormant du Traité de Lisbonne», le surnom que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait donné à l’Europe de la défense, est bien réveillée. Hier soir, les leaders de 25 des 28 Etats membres de l’UE ont célébré en grande pompe le lancement d’une «coopération structurée permanente» (CSP ou, en anglais, Pesco) dans le domaine militaire. Dix-sept projets concrets ont déjà été identifiés.
A l’exception du Royaume-Uni, du Danemark et de Malte, l’ensemble des pays de l’Union se sont engagés dans cette Pesco, un événement que le président du Conseil européen, Donald Tusk, a qualifié «d’historique».
«Le rêve devient réalité», a-t-il souligné. «C’est une bonne nouvelle pour nous et pour nos alliés (réd: de l’Otan, que les Européens affirment ne pas vouloir concurrencer) et une mauvaise nouvelle pour nos ennemis.»
Dix-sept projets
Certes, il n’est toujours pas question de créer une armée européenne....