«Le talent suppose du calcul et du travail», écrivait Amiel. Tel est un peu le profil de Sebastian Kurz, depuis qu’il a pris le pouvoir du vieux Parti conservateur autrichien (ÖVP), en mai dernier. Alors que les populistes de Heinz-Christian Strache (FPÖ) caracolaient en tête – après le score historique de son candidat Norbert Hofer à la présidentielle de décembre 2016 –, l’arrivée de l’ambitieux leader a fait prendre d’un coup une dizaine de points à son parti! Des conservateurs donnés à environ 33% des intentions de vote, contre 26% pour le FPÖ et 24% pour le SPÖ (les sociaux-démocrates).
Incertaine, la configuration de la prochaine coalition, aujourd’hui partagée entre l’ÖVP et les sociaux-démocrates du chancelier Christian Kern, reste l’enjeu majeur du scrutin anticipé. L’analyse de Jacques Le Rider, historien, spécialiste de l’Autriche et ancien directeur de l’Institut français de Vienne.
A 31 ans, Sebastian Kurz, ministre des affaires...