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Colombie: les FARC libèrent un soldat

En gage de bonne volonté, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont libéré un otage capturé la semaine dernière. Elles observent un cessez-le-feu unilatéral.

26 déc. 2014, 22:59
Un membre des brigades spéciales colombiennes sur les traces de l'enlèvement commis par les FARC le 20 décembre 2014.

Le soldat "a été libéré aujourd'hui par les guérilleros" et "cela s'est déroulé dans une zone rurale de la commune de Jambalo (Cauca)", a souligné le mouvement dans un communiqué.

Il a été remis à une délégation de la Croix-Rouge et de représentants de Cuba et de la Norvège, qui participent aux pourparlers de paix entamés en 2012.

"Nous espérons que cette libération démontre que la décision de mettre fin au conflit est irréversible et que ce genre de choses ne se reproduira plus",a estimé le président colombien Juan Manuel Santos. Le conflit vieux d'un demi-siècle a fait 220 000 tués au total.

Militaire légèrement blessé

"Cette libération est un autre geste de paix des FARC et en même temps un acte humanitaire puisque le soldat a été légèrement blessé au cours du combat", avait précisé jeudi un communiqué de la délégation de l'organisation aux pourparlers cubains.

Le soldat avait été fait prisonnier le 19 décembre dans la province du Cauca (sud-ouest). L'armée colombienne avait confirmé lundi qu'il avait été capturé en marge de combats qui avaient fait cinq tués parmi des militaires et qu'elle se consacrait activement à la recherche du prisonnier.

Cet accrochage avait eu lieu quelques heures avant l'entrée en vigueur d'une "interruption des hostilités" illimitée décrétée par la rébellion. Un geste inédit depuis le début du processus de paix alors que le gouvernement du président colombien s'oppose à tout cessez-le-feu militaire avant un accord définitif.

Négociations interrompues

"L'année qui est sur le point de commencer sera décisive pour la paix en Colombie", ont par ailleurs indiqué les FARC dans une lettre signée par le secrétariat de la guérilla d'inspiration marxiste. "Si vraiment ce que nous cherchons c'est la fin du conflit, comme le prévoit l'agenda, cela n'a aucun sens qu'il y ait davantage de morts, blessés ou personnes touchées par ce conflit".

Le processus de paix a été entravé pendant plusieurs semaines par une forte crise provoquée par l'enlèvement d'un général de l'armée, finalement relâché par les FARC le 30 novembre. Cette libération avait permis de rouvrir les pourparlers, suspendus à l'initiative de Bogota.

Ouvertes en novembre 2012, ces négociations de Cuba ont permis d'aboutir à des accords partiels sur la nécessité d'une réforme rurale, la participation des ex-guérilleros à la vie politique ou encore la lutte contre le trafic de cocaïne. Restent encore à régler les questions de la réparation des victimes, l'abandon des armes et les modalités de ratification d'un accord de paix final.

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