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Environnement: le réchauffement climatique est l'unique responsable de la canicule de 2016

Le réchauffement climatique est le seul responsable de la canicule en 2016. C'est la première fois que les scientifiques le désignent comme la seule cause des inondations, sécheresse, tempêtes et autres phénomènes extrêmes.

14 déc. 2017, 07:45
"Cette étude marque un changement fondamental", explique Jeff Rosenfeld, rédacteur principal des études scientifiques.

Le record mondial de chaleur, la canicule en Asie ainsi que les eaux inhabituellement chaudes au large de l'Alaska enregistrés l'an dernier ont tous pour unique responsable le réchauffement climatique, selon une étude. L'activité humaine est directement en cause.

C'est la première fois que des scientifiques mettent le doigt sur des phénomènes climatiques extrêmes qui n'auraient pas pu se produire sans le changement climatique, selon ce rapport passé au crible par un comité de scientifiques avant publication.

Jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que le réchauffement climatique provoqué par les humains, en brûlant par exemple des énergies fossiles, accentuait le risque de voir surgir des inondations, des sécheresses, des tempêtes et d'autres phénomènes extrêmes, mais ils ne l'avaient encore jamais désigné comme la seule cause.

"Cette étude marque un changement fondamental", explique Jeff Rosenfeld, rédacteur en chef du "Bulletin of the American Meteorological Society", qui a publié mercredi ces travaux élaborés par 116 scientifiques venus de 18 pays.

Record pulvérisé en 2016

En 2016, la planète a pulvérisé un nouveau record de chaleur, s'inscrivant comme l'année la plus chaude des temps modernes. Les températures records enregistrées à la surface de la planète ont "uniquement été rendues possibles par un important réchauffement anthropique", résultant de l'intervention humaine, "à l'échelle d'un siècle", soulignent ces travaux.

 

 

L'Asie avait notamment subi une canicule extrême, les températures suffocantes ayant causé en Inde la mort de 580 personnes entre mars et mai. Si le puissant phénomène météorologique El Niño était bien actif en 2015 et début 2016, il n'en est pas responsable, selon ces chercheurs.

"La chaleur extrême en Asie en 2016 n'aurait pas été possible sans le changement climatique", d'après le rapport. "On s'attendait effectivement à ce qu'El Niño réchauffe l'Asie du Sud-Est en 2016, mais la chaleur dans la région était exceptionnellement étendue".

Dans le golfe d'Alaska, le détroit de Béring ainsi qu'au large des côtes du nord de l'Australie, les températures des eaux ont atteint un plus haut en 35 ans.

Ce réchauffement a provoqué "un blanchissement massif de la grande barrière de corail et l'une des proliférations toxiques d'algues la plus vaste jamais détectée près de la côte de l'Alaska", soulignent les scientifiques. "Il était extrêmement improbable que les seules variables naturelles aient mené aux anomalies observées", analysent-ils.

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