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Climat: le non-respect de l’Accord de Paris coûterait jusqu'à 600'000 milliards de dollars

Selon une étude publiée dans la revue Nature Communications, investir dans les technologies bas-carbone serait moins coûteux que couvrir les dommages liés aux événements climatiques. Pour inciter les pays à réduire leurs émissions, le non-respect des objectifs de l’Accord de Paris pourrait donner lieu à des amendes.

14 avr. 2020, 19:27
Selon les experts de l'ONU, les objectifs actuels mèneraient à un réchauffement de la planète de 3°C à 4°C d'ici 2100.

Le non-respect des objectifs de l’accord de Paris sur le climat pourrait coûter jusqu’à 600’000 milliards de dollars d’ici la fin du siècle. C’est l’avertissement lancé dans une étude publiée mardi.

L’accord signé en 2015 affiche l’objectif de contenir le réchauffement «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels» et si possible à 1,5°C. Les pays s’engagent sur des «contributions nationales» (NDC) à renouveler tous les cinq ans.

Or, les NDC actuelles placent la planète sur la trajectoire d’un réchauffement de 3°C à 4°C d’ici 2100, selon les experts de l’ONU. Elles devaient être révisées lors de la COP 26 en novembre à Glasgow, reportée pour cause de pandémie de Covid-19.

 

 

Coûts et investissements

L’étude, publiée dans la revue Nature Communications, étudie les coûts comme les investissements pour évaluer les pertes ou gains théoriques pour l’économie mondiale selon différents scénarios. Les dommages liés aux événements climatiques sont un exemple de coûts, alors que les technologies bas-carbone représentent des investissements. 

 

 

Un non-respect des objectifs de l’accord de Paris pourrait ainsi coûter entre 126’000 et 616’000 milliards de dollars. Inversement, l’économie mondiale pourrait enregistrer des gains de 336’000 à 422’000 milliards en respectant les objectifs de 2°C ou 1,5°C respectivement.

Avancée technologique

«Mettre en œuvre une stratégie pour se préserver nécessite de prendre conscience de la gravité du réchauffement climatique pour permettre des avancées dans les technologies bas-carbone», a déclaré Biying Yu, de l’Institut de technologie de Pékin, principal auteur de l’étude.

Il relève que les pays accordent généralement la priorité aux gains à court terme sur les investissements en faveur du climat. «Sans ces investissements, les émissions (de gaz à effet de serre) ne peuvent être réduites, et les dommages climatiques auront une plus grande probabilité de se produire, entraînant d’immenses pertes économiques.»

«Si les pays sont conscients qu’ils vont encourir ces pertes s’ils ne réduisent pas leurs émissions, seront-ils plus rationnels dans leurs choix, renforçant leur réponse au changement climatique?», interroge le chercheur.

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