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Centrafrique: l'ONU et Washington évacuent leurs personnels, la Suisse préoccupée

Alors que la rébellion s'approche de Bangui en Rébublique centrafricaine, l'ONU et Washington retirent leurs employés non indispensables. Du côté du DFAE, la Suisse suit également la situation avec attention.

27 déc. 2012, 12:37
Alors que la rébellion se rapproche de la capitale Bangui, l'ONU et les Etats-Unis retirent leurs personnels non essentiels de Centrafrique.

L'ONU et les Etats-Unis ont annoncé mercredi le retrait de la République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles. Ils répondent ainsi à la progression de la rébellion qui s'approche de la capitale Bangui.

Au terme de plus de deux semaines d'opérations armées, les rebelles du Séléka se sont arrêtés près de la capitale centrafricaine et ont assuré ne pas vouloir la conquérir. Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a toutefois estimé que "leurs messages contradictoires et leur progression militaire semblent indiquer qu'ils aient l'intention de s'emparer de Bangui".

Le retrait "temporaire" des 200 personnes travaillant pour les Nations unies en Centrafrique "est une mesure de précaution pour réduire notre présence au cas où la situation devait se détériorer à Bangui", a ajouté M. Nesirky.

De son côté, le département d'Etat américain "a autorisé le 23 décembre le départ des familles et du personnel non essentiel de notre ambassade à Bangui (...) et le 25 décembre l'ambassade a fortement encouragé tous les Américains à quitter la République centrafricaine par des vols commerciaux jusqu'à ce que la sécurité s'améliore", a annoncé à l'AFP un porte-parole de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

"Nous travaillons avec la communauté américaine à Bangui pour faciliter le départ des Américains qui le souhaitent", a ajouté le diplomate, faisant part dans un courriel de sa "profonde préoccupation face à la détérioration de la sécurité en Centrafrique".

La France a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l'inaction de Paris, au moment où les rebelles se présentent en maîtres de la Centrafrique après deux semaines d'offensive.

La rébellion du Séléka (Alliance en sango, la langue nationale) a pris les armes le 10 décembre et s'est approché de Bangui après plus de quinze jours de conquêtes. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "condamne fermement les attaques armées contre plusieurs villes" centrafricaines menées par la rébellion du Séléka, a ajouté le porte-parole des Nations unies.

Son confrère du département d'Etat "appelle l'Alliance des rebelles à cesser les hostilités et à stopper son avance vers la capitale", saluant "l'initiative de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC)" qui va tenter d'obtenir un cessez-le-feu.

La Suisse suit avec attention l'évolution de la situation

Les tensions en République centrafricaine préoccupent également les autorités helvétiques. La Suisse suit avec attention l'évolution de la situation dans le pays, a indiqué jeudi un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Au total, quinze ressortissants suisses y sont enregistrés, auxquels s'ajoutent quelques personnes de passage, précisent les services de Didier Burkhalter. Les autorités suisses sont en contact avec eux par le biais de l'ambassade suisse au Cameroun, elle-même en relation avec le consulat honoraire à Bangui, ajoute le porte-parole.

Et de rappeler que des conseils aux voyageurs, régulièrement actualisés, sont disponibles sur le site Internet du DFAE.

L'ONU et les Etats-Unis ont annoncé mercredi le retrait de la République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles. Ils répondaient ainsi à la progression de la rébellion qui s'approche de la capitale Bangui.

Paris a de son côté fait protéger ses 1200 ressortissants et son ambassade à Bangui, attaquée peu auparavant par des manifestants proches du pouvoir dénonçant la passivité de Paris.

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