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Brexit: qui pour remplacer David Cameron?

Avant de lancer officiellement le processus de sortie de l'UE comme l'en pressent ardemment les dirigeants européens, le Royaume-Uni veut se doter d'un nouveau Premier ministre. Explications.

25 juin 2016, 15:50
Le nom du vainqueur devrait être annoncé à l'occasion du congrès d'automne du parti conservateur, qui aura lieu du 2 au 5 octobre.

 

Grand perdant d'un référendum qu'il a lui-même convoqué avant de mener la campagne pour le camp du "Remain" ("maintien"), David Cameron, 49 ans, a annoncé vendredi sa démission. Il a précisé qu'il resterait en poste jusqu'à la désignation de son successeur, auquel il laisse la lourde tâche d'organiser la sortie de l'UE.

La chute est rude pour ce brillant politicien, double vainqueur des élections législatives de 2010 et 2015.

- Boris Johnson: l'ambitieux député et ancien maire de Londres de 52 ans est clairement favori. A bord de son bus rouge dans lequel il a sillonné inlassablement la campagne anglaise pour convaincre les Britanniques de quitter le club des 28, il a été la tête d'affiche incontestable des "Brexiters". Il pourrait toutefois se révéler trop clivant pour rassembler un parti et un pays divisés.

 

 

- Michael Gove: le ministre de la Justice, 48 ans, a rompu avec son ami David Cameron pour rejoindre le camp du "Leave". Au cours de la campagne, cet intellectuel néoconservateur est apparu comme un des principaux lieutenants du Boris Johnson et présente un profil plus consensuel que ce dernier, même s'il a indiqué récemment ne pas viser la fonction suprême. Il pourrait aussi occuper un poste de vice-Premier ministre.

 

 

- Theresa May: la ministre de l'Intérieur, une eurosceptique notoire, avait créé la surprise en annonçant son ralliement à David Cameron et au camp du maintien dans l'UE, mais se gardant bien d'apparaître en première ligne. En ménageant la chèvre et le chou, Theresa May, 59 ans, s'est offert une position privilégiée dans la course à la succession de David Cameron.

 

 

- Parmi les autres noms cités figurent deux ministres pro-UE: Nicky Morgan (Education), Stephen Crabb (Travail et Retraites).

Congrès d'automne

Selon le système politique britannique, de nouvelles législatives ne sont pas nécessaires si le parti au pouvoir change de leader en cours de mandat. Le dernier exemple en date remonte au travailliste Gordon Brown, qui avait remplacé Tony Blair en juin 2007.

Avant d'accéder à la tête de l'exécutif, le futur Premier ministre doit d'abord être élu chef du parti conservateur. Une fois connue la liste des prétendants, deux finalistes sont désignés par les députés tories, puis c'est au tour des 150'000 membres du parti de trancher.

Le nom du vainqueur devrait être annoncé à l'occasion du congrès d'automne du parti conservateur, qui aura lieu du 2 au 5 octobre à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre. Intronisé à la tête du parti, le nouveau leader est ensuite officiellement nommé par la reine Elizabeth II.

Clause du retrait

Une fois installé à la tête du gouvernement britannique, le nouveau Premier ministre devra mener le processus de sortie du giron européen, en invoquant dans un premier temps la "clause de retrait" (article 50) prévue par le traité de Lisbonne, qui définit les conditions d'un retrait volontaire et unilatéral de l'Union européenne.

S'ouvrira alors une période de négociation devant aboutir à un accord de retrait, le Royaume-Uni et l'UE devant également définir les modalités de leur nouvelle relation.

Plus largement, il devra tenir la barre d'un pays profondément divisé par le Brexit, pris dans les turbulences économiques et menacé d'éclatement par les revendications indépendantistes de plus en plus pressantes des Ecossais, qui ont voté majoritairement pour rester dans l'UE.

 
 
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