"Je ne pense pas qu'il soit juste que je continue en tant que commissaire britannique comme si rien ne s'était passé", explique dans un communiqué Jonathan Hill qui avait fait campagne en faveur du "Remain" (maintien). "J'ai déjà indiqué (au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker) que je devais démissionner", ajoute-t-il.
"Dans le même temps, il est nécessaire que cela se fasse d'une manière ordonnée. Aussi lui ai-je dit que j'allais travailler avec lui pour que cela soit le cas dans les semaines à venir", a-t-il ajouté.
In light of the referendum outcome, it's right for me to stand down https://t.co/zAt9rsNUz0
— Jonathan Hill (@JHillEU) 25 juin 2016
Jean-Claude Juncker s'est plus tard dit "prêt" à envisager de reprendre un nouveau commissaire britannique dans son équipe après la démission M. Hill.
Lobbyiste professionnel et ancien chef du Parti conservateur à la chambre des Lords, Jonathan Hill, 55 ans, proche de David Cameron, suit l'exemple du Premier ministre britannique qui a annoncé son intention de démissionner après la victoire du "Leave" lors du référendum.
Services financiers
Plusieurs voix se sont déjà élevées au sein du Parlement européen pour qu'il restitue le portefeuille des services financiers. Il s'agit d'un domaine sensible sur lequel se concentreront une partie des négociations préalables à la sortie britannique de l'UE.
.@JHillEU votre démission est une décision élégante et sage qui vous honore. @Nigel_Farage doit prendre exemple sur vous ! #Brexit
— Pervenche Berès (@PervencheBeres) 25 juin 2016
Jonathan Hill jouait un rôle central dans la réglementation accordant au puissant secteur bancaire britannique l'accès aux marchés de la zone euro.
Tant que la Grande-Bretagne demeure membre de l'Union européenne, il continuera de siéger à la Commission européenne donnant à Cameron, mais plus probablement à son successeur, la possibilité de désigner un nouveau commissaire, qui doit être approuvé par le parlement.
La nomination de Jonathan Hill en 2014 avait été perçue comme un geste de bonne volonté de la part de Jean-Claude Juncker à l'intention de David Cameron, qui avait tenté de s'opposer à la désignation du président de la Commission cette année-là.