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Bahreïn: le chef de l'opposition libéré avec interdiction de voyager

Cheikh Ali Salman, opposant chiite à Bahreïn arrêté samedi, a été remis en liberté. Il lui est toutefois interdit de voyager durant l'enquête ouverte contre lui.

29 déc. 2013, 09:18
Cheikh Ali Salman fait l'objet d'une enquête pour incitation à la haine confessionnelle.

Le chef du principal mouvement de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salman, arrêté samedi, a finalement été laissé libre. Mais il est désormais pour lui interdit de voyager en raison d'une enquête pour incitation à la haine confessionnelle, a annoncé samedi soir le procureur général.

Le secrétaire général d'Al-Wefaq a été convoqué pour interrogatoire et "accusé d'incitation à la haine confessionnelle et à la propagation de fausses nouvelles de nature à nuire à la sécurité nationale", a déclaré le procureur général Abdel Rahmane al-Saïd à l'agence officielle Bna. Il a ajouté avoir ordonné de laisser M. Salman "libre et de lui interdire de voyager pour les besoins de l'enquête".

Assisté par ses avocats, cheikh Ali Salman, a été interrogé sur le contenu d'un discours prononcé vendredi, a-t-il ajouté. Dans ce discours, le chef d'Al-Wefaq a tenu des propos "incitant à la haine contre une communauté confessionnelle du pays (les sunnites) et a accusé des institutions de l'Etat de se livrer à des pratiques illégales", toujours selon le procureur.

Ce discours a été suivi par des "troubles, des actes de violence et des agressions contre les forces de l'ordre qui ont fait des blessés dans leurs rangs", a-t-il insisté.

Ali Salman soutenu par ses partisans

Samedi, Al-Wefaq avait indiqué dans un communiqué que ses partisans s'étaient rassemblés devant la résidence de cheikh Ali Salman, dans le quartier de Bilad al-Kadeem, dans le centre de Manama, après avoir appris son arrestation. Ils ont déployé des portraits du chef du mouvement, âgé de 48 ans, pour "dénoncer" les mesures prises contre lui et "demander sa libération immédiate", indique le texte.

Mais les forces de l'ordre sont vite intervenues pour disperser les manifestants, toujours selon Al-Wefaq, qui a alors dénoncé l'utilisation de gaz lacrymogènes.

Al-Wefaq, le plus important des groupes de l'opposition bahreïnie, milite officiellement pour une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe, peuplé en majorité de chiites, et dirigé par une dynastie sunnite, celle des Al-Khalifa.

Il affirme sans cesse rejeter la violence, mais les autorités imputent à ses partisans une partie des troubles qui secouent le pays depuis février 2011.

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