Israël pourrait réagir militairement au moindre signe indiquant que la Syrie est en train de perdre le contrôle de son arsenal présumé d'armes chimiques, a déclaré dimanche sib vice-Premier ministre Silvan Shalom. Les responsables de l'appareil de sécurité en ont discuté lors d'une réunion mercredi dernier.
Cette réunion n'a pas été annoncée au préalable et le fait qu'elle ait été convoquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant même la fin du dépouillement complet des élections législatives de mardi, remportées par le chef du gouvernement sortant, renforce son caractère inhabituel.
Si le Hezbollah libanais ou les rebelles qui tentent de renverser le président syrien Bachar al Assad venaient à s'emparer d'armes chimiques syriennes, "cela modifierait de manière spectaculaire les capacités de ces organisations", a déclaré M. Shalom sur les ondes de la radio de l'armée.
Une telle évolution représenterait "un franchissement de toutes les lignes rouges qui nécessiterait une nouvelle approche, y compris même des opérations préventives", a-t-il ajouté en allusion à une intervention militaire pour laquelle l'état-major israélien a déjà préparé des plans.
"L'idée, en principe, c'est qu'une telle chose ne doit pas se produire", a poursuivi le vice-Premier ministre israélien. "Dès l'instant où nous comprenons qu'une telle chose est susceptible de se produire, nous aurons à prendre des décisions."
Interrogé séparément sur cette même radio, le ministre de la Défense civile Avid Dichter a jugé que la Syrie était "au bord de l'effondrement". Prié de dire si Israël percevait une menace imminente, il a cependant répondu: "Non, pas encore."