L'armée algérienne a abattu lundi soir le chef du groupe djihadiste Jund Al-Khilafa ("Les soldats du califat"), qui a revendiqué en septembre l'enlèvement et l'exécution du touriste français Hervé Gourdel, a-t-elle affirmé mardi. L'opération a eu lieu dans la ville d'Isser, à 60 km à l'est d'Alger.
Au cours de celle-ci, "trois terroristes" ont été tués, "l'identité du dangereux criminel Gouri Abdelmalek, qui a revendiqué l'assassinat de M. Gourdel, a été confirmée", a indiqué l'armée dans un communiqué. Isser est une ville de Kabylie qui abrite une grande école d'officiers de la gendarmerie, visée en août 2008 par un attentat qui avait fait une quarantaine de morts.
Nahar TV affirme pour sa part que les services de sécurité avaient bien identifié le corps de ce djihadiste, dont le groupe a fait allégeance à l'organisation Etat islamique (EI). Deux autres membres de Jund al-Khilafa avaient été tués par l'armée en novembre.
Corps toujours pas découvert
Le ministère a précisé que l'opération menée à Isser avait été déclenchée grâce "à des renseignements et à une filature d'un dangereux groupe terroriste". Deux fusils automatiques de type Kalachnikov, une ceinture explosive, une importante quantité de munitions et des téléphones portables ont notamment été saisis.
Samedi, l'armée algérienne a annoncé avoir tué trois djihadistes lors d'une opération de ratissage à Sidi Daoud, précisant qu'il y avait parmi eux un "dangereux terroriste" recherché depuis 1995.
Guide de haute montagne de 55 ans, Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre puis décapité, en représailles à l'engagement de la France dans les frappes aériennes contre l'EI en Irak. Son corps n'a pas été retrouvé.